Un  rapport de PwC Canada présente des raisons d'espérer du succès et de la croissance dans le secteur pétrolier au Canada

Un rapport de PwC Canada présente des raisons d'espérer du succès et de la croissance dans le secteur pétrolier au Canada
Photo Credit: Sandra Sirois/Radio-Canada

Canada : garder espoir bien que le secteur pétrolier plonge.

La santé du secteur énergétique au Canada a suivi la tendance baissière internationale depuis bientôt un an. Le prix du pétrole brut léger américain (WTI) a atteint en janvier 2016 son plus bas niveau depuis près de 13 ans, passant sous la barre de 31 $ US, tandis que l’indice pétrolier de l’Ouest canadien est tombé sous la barre historique de 17 $ US. Malgré cette dégringolade, l’optimisme est de mise dans ce secteur qui s’adapte aux  nouvelles réalités du marché.

C’est le rapport annuel de PricewaterhousehouseCoopers Canada (PwC) qui permet de constater que le secteur énergétique national ne compte pas rester cloué au sol en face de la volatilité des marchés.

Bien que les produits pétroliers canadiens peinent à trouver de nouveaux débouchés, leur place sur la scène internationale devrait demeurer bien concrète dans la mesure où les nouvelles réalités du marché ne les ébranleront pas totalement s’ils continuent de bien s’adapter.

Selon le rapport intitulé Energy Visions: Customers, Carbon, and Costs, A New Business Model Now? en poursuivant cette adaptation, ils sauront tirer avantage de ces nouvelles réalités qui reposent essentiellement sur la collaboration entre le secteur du pétrole et de l’énergie, le gouvernement, les groupes d’intérêt et le grand public.

« La baisse des prix qui se poursuit actuellement montre que le Canada ne maîtrise pas l’évolution des prix mondiaux du pétrole et du gaz naturel. La tendance à la baisse des prix des produits de base, dont nous sommes témoins depuis un an, et les pressions du marché mondial responsables de cette tendance laissent présager une augmentation de la volatilité du marché. La réalité actuelle du marché remet en question l’efficacité des modèles d’affaires existants et leur capacité à faire face aux changements importants. Il est temps de se pencher sur la façon dont le secteur s’adapte à ces changements pour favoriser une croissance durable et renforcer sa résilience dans un marché volatil. »

–  Reynold Tetzlaff, associé et leader national des services au secteur de l’énergie de PwC

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« Bien qu'il y ait eu de nombreux changements dans le secteur ces dernières années, les producteurs canadiens continuent de s'ajuster de façon innovante et créent un secteur pétrolier et gazier plus résilient. Une meilleure collaboration entre les principaux partenaires est une première étape essentielle pour relever les défis et instaurer un secteur durable. Reynold Tetzlaff
« Bien qu’il y ait eu de nombreux changements dans le secteur ces dernières années, les producteurs canadiens continuent de s’ajuster de façon innovante et créent un secteur pétrolier et gazier plus résilient. Une meilleure collaboration entre les principaux partenaires est une première étape essentielle pour relever les défis et instaurer un secteur durable. Reynold Tetzlaff © Philippe Moulier/ICI Radio-Canada

Un optimisme plutôt  prudent

Parmi les raisons qui permettent d’espérer de meilleurs lendemains pour ce secteur au Canada, le rapport mentionne la demande de pétrole du marché asiatique qui devrait augmenter de façon importante d’ici 2040.

Il va falloir compter sur de nouvelles sources d’approvisionnement en dehors du Moyen-Orient qui représente actuellement le principal fournisseur.  Dans un tel contexte, le rapport souligne que le Canada se positionne comme un partenaire de taille pour répondre efficacement aux besoins de ce nouveau marché qui aura besoin en plus d’expertise pour construire de nouvelles infrastructures en vue de la réalisation de ses objectifs.

Le rapport demeure malgré tout prudent, car une certaine incertitude plane concernant l’accès à ce marché, l’instabilité politique et les hausses d’impôts constatées dans cette région ne sont pas de nature à faciliter les échanges.

D’un autre côté, bien que les coûts d’exploitation aient considérablement baissé dans le secteur au Canada depuis 2015, ce qui devrait en principe attirer de nouveaux investisseurs, l’absence de ces investisseurs jusqu’à présent et le fait que certains capitaux désertent l’Alberta vers d’autres destinations tempèrent davantage l’optimisme exprimé par le rapport.

Catégories : Économie
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