Le cinéaste sino-canadien Leon Lee fait partie de la liste des 25 immigrants les plus en vue de 2016
Photo Credit: Facebook

Le cinéaste sino-canadien Leon Lee fait partie de la liste des 25 immigrants les plus en vue de 2016

Le cinéaste Leon Lee de Vancouver est arrivé au Canada il y a plus de dix ans, mais c’est en 2014 qu’il a créé une onde de choc avec son documentaire, Human Harvest, ( trad. : Moisson humaine), dans lequel il montre au grand jour l’étendue du trafic illégal d’organes humains en Chine.

Dans Human Harvest, Lelon Lee s’est penché sur des milliers de cas de transplantation d’organes et de l’aspect de profitabilité de cette pratique par des médecins et des cliniques au service de ce qu’il est convenu d’appeler tourisme médical.

Human-harvest-flying-cloud-productions-peabody-winner-2014

La thèse défendue par ce documentaire veut que les organes dont il est question soient « récoltés »  sur des prisonniers, des objecteurs de conscience et, surtout, des membres de Falun Gong qui ont été exécutés.

Des transplantés avec un fardeau à vie à porter et des remords

Pour les besoins du tournage, Leon Lee a interviewé de nombreuses personnes pratiquant le Falun Gong. Plusieurs d’entre elles affirment avoir été torturées alors qu’elles étaient détenues par les autorités chinoises. De plus, elles auraient souvent été soumises à des tests sanguins, sans doute afin de confirmer ou d’infirmer une compatibilité potentielle pour transplantation d’organes.

« China has been using the organs of death row prisoners for years, and some of these prisoners of conscience are treated even worse. Using organs from someone who they deem to be even worse than death row prisoners is not a big jump.»

(Trad : C’est un fait connu que, depuis des années, la Chine récupère des organes chez les prisonniers condamnés à mort. Parmi ces prisonniers, les objecteurs de conscience sont ceux qui sont les plus maltraités. Donc, récolter un organe chez une de ces personnes considérées comme étant des moins que rien, moins que des condamnés à mort, il n’y a qu’un pas.)

Leon Lee

M. Lee a également réalisé des entrevues avec des touristes médicaux ayant reçu de ces organes.

«After they find out the source of the organ, it was a lifelong burden and remorse.»

Trad. : Quand ils apprennent d’où viennent ces organes, ils doivent apprendre à vivre avec un lourd fardeau.)

Leon Lee

Depuis la sortie du documentaire Human Harvest, les prises de conscience du problème ont nettement augmenté, tant au niveau individuel qu’auprès de plusieurs gouvernements.

Déjà en 2009, le China Daily rapportait que les transplantations d’organes humains en Chine étaient alimentées par des récoltes d’organes chez les prisonniers condamnés à mort.

Selon le quotidien, ces dons d’organes – s’il s’agit bien de dons – représentaient à l’époque plus de 65 % de tous les dons requis pour transplantations.

Le don volontaire en Chine n’arrive pas à combler la demande, surtout en raison d’objections culturelles où il est mal vu de prélever des organes chez une personne décédée. Il y a annuellement plus d’un million et demi de personnes en attente de transplantation d’organe en Chine alors qu’à peine 10 000 opérations sont pratiquées.

RCI, Canadien Immigrant PC, CBC Vancouver, Youtube

Catégories : Arts et divertissements, Immigration et Réfugiés, International, Politique, Société
Mots-clés : , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.