Homa Hoodfar

Homa Hoodfar
Photo Credit: PC / Amanda Ghahremani

Des avocats canadiens se portent à la défense de Homa Hoodfar

Très préoccupés par le sort de la Canado-Iranienne de 65 ans, Avocats sans frontières Canada (ASFC) et le Barreau du Québec exhortent les autorités iraniennes à se conformer à leurs obligations en regard du droit iranien et du droit international applicable à l’Iran.

La professeure retraitée de l’Université Concordia à Montréal, auteure et anthropologue, a été arrêtée et emprisonnée le 6 juin au moment où elle se trouvait en Iran pour des raisons personnelles et pour y mener des recherches liées à son travail d’anthropologue.

On ne connait toujours pas la nature précise des accusations déposées contre elle le 11 juillet et pour lesquelles elle devra subir un procès, mais elle serait soupçonnée d’avoir « coopéré avec un État étranger contre la République islamique d’Iran ».

« Comme tout autre citoyen iranien, la professeure Hoodfar a droit à une défense pleine et entière, conformément au Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel l’Iran est parti depuis 1975 », a précisé le directeur général d’ASFC, Me Pascal Paradis.

Homa Hoodfar © cbc.ca

Le Barreau du Québec et Avocats sans frontières Canada demandent donc que les motifs de la détention de Homa Hoodfar soient communiqués sans délai et qu’elle puisse être représentée par un avocat de son choix.

« La difficulté de connaitre les accusations dont la professeure Hoodfar fait l’objet, les contraintes et les limitations qui semblent imposées à son avocat, l’opacité qui entoure l’affaire et le traitement réservé à la professeure Hoodfar jusqu’à maintenant rappellent au Canada de mauvais souvenirs et soulèvent de sérieuses questions quant au respect du droit iranien et du droit international applicable en Iran, » a ajouté Me  Paradis

La dame, qui détient une triple nationalité canadienne, irlandaise et iranienne, serait détenue à la prison d’Evin, où sont incarcérés plusieurs prisonniers politiques iraniens. C’est dans cette prison qu’a été torturée à mort, en 2003, la photojournaliste canadienne Zahra Kazemi.

Les deux organismes rappellent que l’Iran « doit garantir à la professeure Hoodfar des conditions de détention conformes à la dignité humaine et que celle-ci ne doit pas être soumise à des traitements cruels, inhumains ou dégradants », selon les principes fondamentaux des Nations Unies.

Le gouvernement du Canada affirme aussi travailler activement à la libération de Homa Hoodfar.

RCI avec Radio-Canada

L’Irano-Canadienne Homa Hoodfar subira un procès en Iran

Catégories : International, Politique, Société
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