Une photojournaliste égyptienne remporte la bourse Portenier des droits de l’homme

Eman Helal a été sélectionnée par le Forum du journalisme canadien sur la violence et le traumatisme parmi des documentaristes indépendants et des journalistes pigistes de 25 pays.

Basée au Caire, Mme Helal couvre les agressions sur les femmes en Égypte depuis trois ans.

C’est son travail sur le harcèlement sexuel et les attaques contre ces femmes qui a retenu l’attention des membres du jury.

Ceux-ci lui ont décerné une bourse de 3000 $ CA pour assister à un cours de formation de sécurité en zone hostile, habituellement donnée aux correspondants de guerre.

Les photos de la femme de 30 ans qui a, entre autres, couvert le soulèvement égyptien en 2011 ont été publiées dans plusieurs journaux dans le monde, dont le New York Times, The Guardian, les magazines Time et Stern, Associated Press et Al Jazeera.

La bourse Portenier, inaugurée en 2015, porte le nom de Giselle Portenier, une documentariste dont les travaux sur les violations des droits de l’homme ont été reconnus internationalement.

« Les violations des droits de l’homme se poursuivent sans relâche au 21e siècle, et les défenseurs des droits de l’homme partout dans le monde ont besoin du soutien des journalistes et documentaristes pour les aider à briller une lumière sur ces injustices. Certains des pires abus sont commis contre des femmes et des enfants, parfois à la suite de la guerre, mais souvent systématiquement, au nom de la culture et de la religion. Le but de cette bourse est d’aider à assurer la sécurité des journalistes et documentaristes comme ils exposent certains des abus les plus flagrants des droits humains dans le monde d’aujourd’hui . » – Giselle Portenier.

Le premier lauréat de la bourse Portenier était le cinéaste canadien Jason O’Hara, originaire de Toronto.

Elle lui a été attribuée pour son travail documentaire sur les évictions forcées dans les favelas de Rio reliées à la Coupe du monde de football en 2014 et aux Olympiques de 2016.