La région du Cercle de feu dans le Nord ontarien
Photo Credit: Radio-Canada

Une vidéo de l’industrie minière présentant des femmes court vêtues choque des représentants autochtones

Le Cercle de feu est le nom donné à la région du nord de la province de l’Ontario où l’on retrouve d’importants gisements de cuivre, de chromite et de zinc.

Depuis des années, ces importants gisements ont suscité l’intérêt de nombreuses sociétés d’exploration et d’exploitation minière.

La région dont il est question ici se trouve tout autour du lac McFaulds, non loin du fleuve Attawapiskat dans le district de Kenora, une région des basses terres de la baie d’Hudson, à un peu plus de 600 kilomètres au nord-est de la ville de Thunder Bay, à la pointe ouest du grand lac Supérieur.

À l’automne 2011, le Cercle de feu était considéré comme l’un des plus importants gisements miniers de l’Ontario, avec plus de 35 compagnies engagées dans la prospection.

Il va de soi que l’exploitation minière doit faire face à des défis de taille : distance, manque d’infrastructures, peu ou pas de route, de chemin de fer, etc. C’est aussi une région considérée comme étant la troisième zone de marécages au monde.

Il faut également négocier avec neuf Premières Nations qui ont des droits constitutionnels et territoriaux dans cette région canadienne.

Vidéo controversée

(KWG Resources/YouTube)

(KWG Resources/YouTube)

Voilà qu’une vidéo promotionnelle, lancée par une société minière, KWG Resources, enflamme les réseaux sociaux et choque des représentants autochtones de la région.

Dans cette vidéo faisant la promotion d’une société minière, on y voit des jeunes femmes portant shorts et haut de maillot de bain qui parlent de la région du Cercle de feu et des projets miniers.

L’une d’elles, appelée Ashley est assise sur une balançoire et déclare à la caméra : « First Nations is [sic] interested in sharing in the resources of Ontario’s Ring of Fire. » (Trad. : Les Premières Nations est (sic) intéressées à partager les ressources de la région ontarienne du Cercle de feu.»

Me Pam Palmater, avocate d’origine mi'kmaw, est aussi auteur, professeur et spécialiste en affaires autochtones. (Andrew Vaughan/Presse canadienne)

Me Pam Palmater, avocate d’origine mi’kmaw, est aussi auteure, professeure et spécialiste en affaires autochtones. (Andrew Vaughan/Presse canadienne)

Selon Pamela Palmater, titulaire de la chaire en gouvernance autochtone à l’Université Reyerson de Toronto, cette vidéo est ni plus ni moins qu’une terrible erreur stratégique de la part de KWG Ressources.

« It represents all that is really sick about the mining industry. » (Trad.: Cela démontre la profondeur de ce qui ne va pas dans l’industrie minière.

Dégoûtant

Le président de KWG Resources, Frank Smeenk, a même défendu cette vidéo en affirmant « sex sells » (trad. : le sexe, c’est vendeur).

Me Palmater ajoute que cette façon de faire est tout simplement dégoûtante, ne serait-ce que si l’on considère que l’eau potable puisée par les Premières Nations dans cette région risque fort d’être polluée par l’exploitation minière.

Qu’en dites-vous?

https://www.youtube.com/watch?v=KF2bpp8S4RM

RCI, CBC Thunder Bay, Encyclopédie canadienne, YouTube

Catégories : Autochtones, Économie, Internet, sciences et technologies, Société
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