Une maison dans la réserve autochtone de Wasagamack situé à environ 600 km au nord de Winnipeg   PHOTO : KAREN PAUL/ICI RADIO-CANADA

Une maison dans la réserve autochtone de Wasagamack situé à environ 600 km au nord de Winnipeg PHOTO : KAREN PAUL/ICI RADIO-CANADA

Quels endroits au Canada ressemblent le plus aux bidonvilles de Rio?

Aucun endroit au Canada ne ressemble aux quartiers pauvres de Rio. Parcontre,  certains villages amérindiens du nord du Canada s’en rapprochent et sont les endroits les plus pauvres du pays.

De manière générale, les citoyens membres des Premières Nations du Manitoba sont les Canadiens qui vivent dans les pires conditions, selon des documents internes du gouvernement canadien dont la presse canadienne a obtenu copie.

Ces rapports du ministère des Affaires autochtones et du Développement du Nord, datés de 2012 à 2014, exposent des conditions de vie tout à fait déplorables dans presque toutes les réserves manitobaines : pas d’eau courante et des maisons de fortunes traversées par les courants d’air en plein hiver.

Ces Autochtones du centre du pays sont les plus à risque de grandir dans la pauvreté, d’abandonner l’école, de dépendre de l’aide sociale et d’être victimes de violence familiale.

Alors que 25 % des enfants autochtones du Canada vivent dans la pauvreté, au Manitoba, ce sont 62 % des enfants autochtones qui vivent sous le seuil de pauvreté. Leur espérance de vie est de huit ans plus courte que celle des autres Manitobains.

Enfants amérindiens dans une maison de fortune.
Enfants amérindiens dans une maison de fortune. © RCI

Manque d’eau potable : 65 % des Premières Nations touchées

Le chef de la Première Nation de Neskantaga, Peter Moonias, se désole de voir sa communauté vivre sans eau potable depuis près de 20 ans.
Le chef de la Première Nation de Neskantaga, Peter Moonias, se désole de voir sa communauté vivre sans eau potable depuis près de 20 ans. © Jody Porter

À tout moment, un avis sur l’eau potable est en vigueur dans environ 150 Premières Nations au Canada, selon une enquête l’an dernier de CBC/Radio-Canada.

C’est en Saskatchewan et au Nouveau-Brunswick que le problème est le plus criant : 93 % des Premières Nations dans ces provinces n’ont pas pu consommer l’eau du robinet pendant au moins un an entre 2004 et 2014.

Dans d’autres communautés autochtones, comme la Première Nation Grarry Narrows en Ontario, les résidents ne peuvent même pas boire l’eau après l’avoir bouillie parce qu’elle est contaminée par des substances potentiellement cancérigènes.

Ce sont les résidents de la Première Nation Neskantaga, dans le nord-ouest de l’Ontario, qui sont sans eau potable depuis le plus longtemps, soit plus de 20 ans.

La pauvreté existe aussi dans les grandes villes canadiennes plus au sud

Le dépanneur Laurion à Saint-Henri
Le dépanneur Laurion à Saint-Henri © Radio-Canada/Laurence Niosi
Downtown Eastside à Vancouver
Des piétons dans le Downtown Eastside © JONATHAN HAYWARD, PC

À la fin des années 90, la Direction de santé publique de Montréal publiait les résultats d’une étude-choc qui révélaient que les résidents du quartier Saint-Henri vivaient en moyenne 10 années de moins que les résidents du riche quartier Westmount.

Le Downtown Eastside à Vancouver et le quartier Parc-Extension de Montréal sont aussi parmi les quartiers les plus défavorisés du Canada. Le revenu des ménages y est près de quatre fois plus bas que la moyenne du reste du pays.

Selon des données basées sur le recensement de Statistique Canada, de 2011, le revenu médian au Canada était de 79 600$ et de 69 150$, à Montréal. Cependant, les ménages de Parc-Extension avaient un revenu médian de 15 962$.

Vivez-vous dans un quartier riche ou pauvre à Montréal? La réponse en cartes – Radio-Canada 
Richesse à Westmount, pauvreté à Hochelaga? – Radio-Canada 
Mon quartier me rend malade – L’Actualité 
Les 10 villes les plus pauvres du Québec – Journal de Montréal 

Ailleurs dans le monde

De nos jours sur la planète, une personne sur six vit dans un bidonville, un immeuble inoccupé ou un autre habitat précaire.

Un milliard donc de personnes dans le monde vivent dans des bidonvilles, des squats ou des habitations de fortune. C’est un sixième de la population mondiale, et ce nombre est appelé à augmenter.

Un de nos internautes en Afrique témoigne de ce qu’il voit chaque matin alors qu’il se rend au travail et traverse un bidonville dans sa capitale du Togo.

Écoutez
Une favéla de Rio de Janeiro
Une favéla de Rio de Janeiro © IS/Dominique Landau

RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada

Allez! Posez-moi une question sur le Canada : Stéphane.parent@radio-canada.ca

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