Un employé de Postes Canada

Photo Credit: PC / Andrew Vaughan

Postes Canada : médiation prolongée de 24 heures

La menace d’une grève tournante dès minuit le dimanche 28 août n’a pas été mise à exécution dans le cadre du différend qui oppose depuis plusieurs mois les travailleurs de Postes Canada à leur employeur. D’après le porte-parole du syndicat représentant ces travailleurs, les négociations se poursuivent dans le bon sens et ont progressé de manière importante.

La grève devait concerner principalement les Territoires du Nord-Ouest ainsi que l’Alberta, où les employés refusent notamment de travailler des heures supplémentaires. Elle a toutefois été suspendue pendant 24 heures afin de permettre la poursuite des pourparlers. Selon Yannick Scott, le représentant du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, les négociations sont « très bonnes » et auraient mené à des « avancements » considérables.

Pour aider à résoudre ce conflit qui oppose depuis plusieurs mois la direction de la Société des postes du Canada à ses 50 000 employés, le gouvernement fédéral avait nommé un médiateur supplémentaire. C’est à la demande de celui-ci que la grève qui allait commencer à minuit dimanche a été reportée.

Postes Canada
Des employés dans un centre de distribution de Postes Canada. © Radio-Canada/Antoine Trépanier

Points de désaccord entre Postes Canada et ses employés

Parmi les enjeux de ce conflit figurent principalement :

  • l’équité salariale entre les facteurs des centres urbains et ceux des régions rurales;
  • les modifications aux régimes de retraite : à cotisations déterminées plutôt qu’à prestations déterminées pour les nouveaux employés.

Les travailleurs ne souhaitent revenir à la grève comme moyen de pression fort pour faire entendre leurs requêtes que si toutes les possibilités de conclure une entente à l’amiable se soldent par un échec, a tenu à préciser le président national du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, Mike Palecek.

Les travailleurs et travailleuses des postes sont réellement prêts, s’ils doivent en arriver là, à exercer des moyens de pression pour défendre l’équité salariale, les pensions de retraite et de bons emplois. Mais tant qu’il y a de l’espoir de conclure une entente de manière pacifique, nous allons poursuivre les pourparlers.

Le président du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), Mike Palecek, pose une question lors de l’assemblée publique annuelle de Postes Canada.
Le président du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), Mike Palecek, pose une question lors de l’assemblée publique annuelle de Postes Canada. © PC/Justin Tang

Plusieurs tours de négociations infructueuses

Ce n’est pas la première fois que les travailleurs des postes se retrouvent autour d’une table avec leur employeur ainsi que les médiateurs fédéraux.

Ces médiateurs, au nombre de deux il y a quelques mois, sont passés à trois depuis le début de juillet, alors que la Société avait lancé un avis de lock-out à ses employés.

Le syndicat avait refusé une trêve de 30 jours suivie d’un arbitrage obligatoire, après plus de sept mois de négociations infructueuses.

La société avait alors mentionné que la menace de conflit de travail avec son principal syndicat représentait une entrave grave à la poursuite de ses activités.

Elle avait constaté une baisse de près de 80 % de la quantité de courrier traité à ce même moment par rapport à l’année précédente.

C’est dans le but d’éviter une telle situation qu’une autre chance a été donnée aux négociations durant la nuit de dimanche à lundi, et les deux parties espèrent aboutir à des résultats mutuellement satisfaisants.

RCI avec La Presse Canadienne, Radio-Canada et Le Devoir

Au mois de juillet 2016, les bureaux de postes ont été chargés de colis non traités à cause de la menace du conflit de travail
Au mois de juillet 2016, les bureaux de postes ont été chargés de colis non traités à cause de la menace du conflit de travail © ICI Radio-Canada/Pascale Lacombe
 À noter et à lire aussi  
  • La partie patronale avait déjà menacé ses employés syndiqués de décréter un lock-out au mois de juillet, si ceux-ci ne respectaient pas leur intention de ne pas lancer d’avis de grève, afin de permettre au système postal de demeurer en fonction pendant la poursuite des négociations.
  • Cette menace avait été abandonnée une semaine plus tard et les négociations privilégiées.
  • Le gouvernement fédéral aurait mis en place un plan d’urgence pour la poursuite des services postaux, si les négociations étaient dans l’impasse et si la grève venait à être déclenchée.
  • Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes souhaite maintenir son droit de négocier une convention collective pour l’ensemble de ses membres.
  • Selon ce syndicat, les facteurs en milieu rural, dont 70 % sont des femmes, gagnent 30 % de moins que ceux des centres urbains, qui sont majoritairement des hommes.

Où en sont les négociations entre Postes Canada et ses travailleurs?

La caravane Sauvons Postes Canada est dans le Sud-Ouest

Le conflit de travail à Postes Canada repoussé

Catégories : Économie, Politique, Société
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