Le premier ministre canadien, qui arrivait en chine mardi pour sa première visite officielle dans ce pays, est bien connu pour son utilisation des médias sociaux au Canada. Mais il pourrait se surpasser en Chine, où les médias sociaux des services sont fortement surveillés et censurés.
M. Trudeau compte sur Weibo et WeChat, auxquels il s’était inscrit lors de sa campagne électorale de l’année dernière, pour diffuser ses messages en Chine, où plusieurs sites web comme Facebook, Twitter et YouTube sont bloqués par les autorités.
Weibo est un service tout à fait révolutionnaire en Chine qui offre des fonctionnalités similaires mais supérieures à celle de Twitter et Facebook, de l’avis des spécialistes.
C’est l’un des sites les plus populaires en Chine. Il a été lancé en 2009, et déjà, l’an dernier, il avait 222 millions d’abonnés et environ 100 millions d’utilisateurs quotidiens.
WeChat pour sa part est similaire à Facebook Messenger ou WhatsApp, dans lequel les utilisateurs partagent des messages texte, des photos et des vidéos.
On s’attend à ce que Justin Trudeau utilise ces médias sociaux lorsqu’il visitera notamment la Grande Muraille de Chine.
Tendre la main aux Chinois électroniquement
David Mulroney, ancien ambassadeur du Canada en Chine et actuel président du Collège St Michael à l’Université de Toronto, déclare que faire appel aux médias sociaux lors d’une visite officielle est une idée intelligente.
« Il y a quelques limitations, mais les médias sociaux fournissent un accès à la population chinoise qui n’a jamais été offert auparavant, » dit-il.
« Est-ce que cela nous donne 100 % d’accès? Non, mais c’est certainement une alternative vraiment efficace aux médias d’État chinois », ajoute l’ancien diplomate.
David Mulroney souligne que Justin Trudeau a déjà un profil international important qui fera que les Chinois voudront en savoir plus sur lui.
« Ils seront intéressés par quelqu’un dont le père a contribué à établir une relation avec la Chine. Ils seront intéressés par quelqu’un qui est jeune, qui a une famille, qui est différent, qui est évidemment intéressé par la Chine », a déclaré David Mulroney. « Il a un message puissant, et je pense que ce serait vraiment sage pour nous de tirer le meilleur parti de celui-ci. »
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Parce qu’ils se soumettent à une pression folle afin d’être disponibles 100 % du temps en ligne sur les réseaux sociaux, nos adolescents risquent la dépression, les crises d’angoisse ou l’insomnie. La jeunesse canadienne n’est pas unique à ce chapitre, mais elle est sans doute l’une des plus à risque dans la mesure où au sein des nations du G8, les jeunes Canadiens sont les deuxièmes plus branchés après ceux du Royaume-Uni.
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