Chaussures à talons hauts

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La Compagnie de la Baie d’Hudson rate la marche avec ses talons aiguilles à Berlin

Depuis qu’elle a acheté il y a 15 mois la célèbre Galeria Kaufhof dans la ville de Berlin, la Baie d’Hudson (HBC) apprend à connaître souvent à ses dépens les consommateurs européens.

Richard Baker, gouverneur et président exécutif de la Baie d’Hudson.Photo: Christopher Katsarov Agence France-Presse
Richard Baker, gouverneur et président exécutif de la Baie d’Hudson.Photo: Christopher Katsarov Agence France-Presse

Richard Baker, gouverneur et président du grand détaillant multicentenaire canadien, admet que les premiers pas de son entreprise sur le marché européen ont été mal aisés et qu’il n’a pas fini de découvrir les subtiles différences culturelles entre les consommateurs des deux continents.

« Il y a beaucoup à apprendre et il y a beaucoup de différentes nuances », souligne Richard Baker. Il explique que des différences touchent notamment les genres de souliers, de sacs à main et de produits cosmétiques que les Européens préfèrent, par rapport aux Canadiens et aux Américains.

La Compagnie de la Baie d’Hudson a affiché mardi, après la clôture des marchés, une perte nette de 142 millions pour son deuxième trimestre, contrairement à un bénéfice net de 59 millions pour la même période l’an dernier.

La Baie d’Hudson apprend à s’ajuster à la pointure des Européens

Magasin HBC (archives)
Fondée en 1670, HBC est la plus ancienne entreprise commerciale en Amérique du Nord. © Nathan Denette, PC

« Il y a une plus grande inclinaison chez les femmes pour les souliers à talons hauts, à talons aiguilles, en Amérique du Nord qu’en Europe », observe pour sa part le chef de la direction de la Baie d’Hudson, Jerry Storch.

« Lorsqu’on demande aux gens pourquoi, eh bien, ils répondent que les Allemandes ont simplement un plus grand sens pratique, par exemple. Ou qu’il y a davantage de rues pavées alors elles n’aiment pas autant les talons aiguilles. Ce n’est pas qu’il ne devrait pas y avoir de talons aiguilles dans notre gamme de produits […], mais il ne devrait pas y en avoir autant que dans le centre-ville de Toronto, par exemple. »

Selon M. Storch, les changements apportés aux activités allemandes par rapport à celles du Canada et des États-Unis – comme les ajustements au personnel des comptoirs de produits de beauté et le plus grand nombre de promotions – ont cependant été couronnés de succès. « Lorsque nous avons racheté Kaufhof, nous avions dit que nous n’allions pas arriver en faisant comme si les Nord-Américains en savaient plus. »

Aide-mémoire
La Baie d’Hudson a racheté l’an dernier Galeria, le plus grand détaillant en Allemagne et en Belgique, pour 3,9 milliards.
Il s’agissait de sa première incursion dans un marché à l’extérieur de l’Amérique du Nord.
Cette transaction a vu HBC saisir les destinées de plus de 135 emplacements de vente au détail, plusieurs centres de logistique, entrepôts et autres propriétés, ainsi que le siège social de Galeria Kaufhof à Cologne, en Allemagne.

La compagnie canadienne s’étend en Europe sûrement, mais lentement

Le plan d’expansion pour l’Europe de la Baie d’Hudson entraîne en ce moment progressivement l’ouverture d’une vingtaine de magasins La Baie d’Hudson et Saks Off 5th dans les Pays-Bas.

Selon son président exécutif. Richard Baker, la société, fondée en 1670, n’est pas cependant activement à la recherche de nouvelles acquisitions à l’étranger, du moins pour l’instant.

« Bien franchement, nous sommes déjà assez occupés. Il y a une énorme croissance et d’énormes occasions dans ce que nous détenons déjà, et si nous devions ne jamais acheter une autre entreprise, il y aurait une longue séquence de croissance seulement avec l’amélioration de ce que nous détenons », explique-t-il.

La Baie emploie de nos jours plus de 66 000 personnes dans le monde.

Découvrez :
Pourquoi y a-t-il si peu de produits « Made in Canada »?
La proportion dans le monde des produits faits au Canada est en régression depuis le milieu des années 1990. Le poids au Canada du secteur manufacturier, par rapport aux autres secteurs comme celui des matières premières et des produits financiers, est en recul. Ainsi, le pays exporte beaucoup moins de produits usinés dans le reste du monde.
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Depuis la crise économique de 2008, l’économie canadienne est donc résolument en transition vers une économie du savoir.Photo Credit: Frank Gunn/Canadian Press
Depuis la crise économique de 2008, l’économie canadienne est donc résolument en transition vers une économie du savoir.Photo Credit: Frank Gunn/Canadian Press

 

RCI avec La Presse Canadienne

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Catégories : Économie, Société
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