le rapport cite en exemple le Code de déontologie et le Code de déontologie des parajuristes du Barreau qui interdisent expressément la discrimination et le harcèlement, et traitent de la responsabilité des avocats et des parajuristes de respecter les lois sur les droits de la personne en Ontario

le rapport cite en exemple le Code de déontologie et le Code de déontologie des parajuristes du Barreau qui interdisent expressément la discrimination et le harcèlement, et traitent de la responsabilité des avocats et des parajuristes de respecter les lois sur les droits de la personne en Ontario
Photo Credit: Daniel Beauparlant/Radio-Canada

Professions juridiques au Canada : briser le mur de la race et de l’ethnie

 

Le Groupe de travail sur les défis des titulaires de permis racialisés en Ontario vient de rendre public un rapport. Ce rapport intitulé « collaboration au changement » formule 13 recommandations pour mettre un terme aux multiples obstacles qui freinent l’entrée de certains membres de la diversité au barreau et qui représentent également une barrière à leur épanouissement professionnel.

Les professions juridiques ne sont pas exemptes du racisme, un véritable fléau qui mine plusieurs autres secteurs d’activités au Barreau du Haut-Canada et qui empêche des professionnels pleinement qualifiés de mettre en valeur leurs compétences.

Le rapport qui vient d’être publié est le fruit d’une vaste consultation menée sur une longue période par le Groupe de travail sur les défis des titulaires de permis racialisés. Il a permis de mettre en exergue les difficultés des titulaires de ces permis.

Le Groupe de travail sur les défis des titulaires de permis racialisés a été créé en août 2012 pour, entre autres, identifier les défis auxquels ils sont confrontés tant à leur entrée dans les professions juridiques qu’au moment de leur avancement.
Le Groupe de travail sur les défis des titulaires de permis racialisés a été créé en août 2012 pour, entre autres, identifier les défis auxquels ils sont confrontés tant à leur entrée dans les professions juridiques qu’au moment de leur avancement. © PC/Ryan Remiorz

Ces personnes qui possèdent un permis racialisé sont en effet confrontées à plusieurs obstacles à l’entrée dans leurs professions et ces difficultés jonchent leur parcours tout au long de leur carrière.

Le rapport a ainsi ciblé cinq actions prioritaires qui doivent être menées :

  • mesure des progrès
  • accélération du changement de culture
  • éducation au changement
  • mise en œuvre des soutiens et activités du barreau

Le rapport conclut qu’en éliminant ces obstacles, le barreau parviendrait à mettre en place les conditions d’une justice plus égalitaire et plus inclusive vis-à-vis des diversités, ce qui est tout à l’intérêt du public.

la prescription de normes minimales d’égalité, de diversité et d’inclusion est compatible avec les responsabilités de la profession en matière des droits de la personne, ces obligations étant déjà requises par les règles du Code de déontologie, du Code de déontologie des parajuristes et, de façon plus générale, du Code des droits de la personne. Rapport Groupe de travail sur les défis des titulaires de permis racialisés
Cour de justice de l’Ontario
Cour de justice de l’Ontario © CBC

Au-delà de simples recommandations, des outils pour mesurer les progrès accomplis.

Le Groupe de travail propose que soient menées régulièrement des analyses aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif pour mesurer les progrès accomplis en ce qui concerne l’inclusion au travail des titulaires de permis racialisés.

Par ailleurs, ce groupe souhaite que soit facilité le processus d’accès aux professions juridiques dans la province en intégrant en bonne place les notions de compétence, d’égalité et d’inclusion culturelles et en mettant l’accent sur la formation professionnelle continue sur ces notions.

L’encadrement est un autre volet important de l’action qui devra être menée en aval par le Barreau qui devra entreprendre des initiatives de soutient, notamment pour ceux des détenteurs de permis qui sont dans le besoin d’orientation et d’aide.

C’est ainsi qu’il se voit proposer de favoriser des initiatives de réseautage, de mentorat et de prêter une attention soutenue au traitement de plaintes pour discrimination systémique.

La Barreau du Haut-Canada doit éliminer les obstacles à la participation active et entière des avocates et avocats et des parajuristes à leurs professions.
Barreau du Haut-Canada doit éliminer les obstacles à la participation active et entière des avocates et avocats et des parajuristes à leurs professions. © CBC

À noter 

Le Groupe de travail a recueilli des informations auprès de plus de 1000 avocats, parajuristites, étudiants en droit et stagiaires racialisés et non racialisés,  du public dans toute la province de l’Ontario, des intervenants d’organismes et des membres du réseau des cabinets d’avocats pour la diversité et l’inclusion

Le Groupe a pu ainsi mettre en évidence les principaux obstacles suivants auxquels font face les titulaires de permis racialisés :

  • discriminations et stéréotypes
  • négociation des concepts de culture et d’adaptation
  • absence de mentors, de modèles et de réseaux

Plus de détails ici.

À lire aussi

L’Association des juristes d’expression française de l’Alberta célèbre son 25e anniversaire

Ontario : Consultation sur les droits linguistiques et les services en français au sein du secteur de la justice

Catégories : Société
Mots-clés : , , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.