Jean-Francois Lisée

Jean-Francois Lisée a fait part, lundi, de ses propositions économiques à saveur nationaliste
Photo Credit: PC / Jacques Boissinot

Québec : une politique économique à saveur nationaliste sous Lisée

Si Jean-François Lisée devenait chef du Parti québécois et, plus tard, premier ministre du Québec, il adopterait des mesures nationalistes afin de soutenir la croissance économique de la province.

Le candidat à la direction du Parti québécois aimerait rapatrier les activités des entreprises manufacturières qui se sont délocalisées, soutenir l’exportation avec des mesures fiscales et encourager l’investissement étranger avec des assurances sur le coût et la disponibilité de l’énergie et de l’eau.

Jean-François Lisée suggère également d’utiliser la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) pour retenir les sièges sociaux et privilégier le rachat d’entreprises québécoises par les employés et les cadres lors de tentatives de prises de contrôle de l’extérieur.

Même s’il estime que l’immigration n’a qu’un « impact mineur » sur l’économie, M. Lisée affirme qu’il faut mieux choisir les immigrants en insistant davantage sur la maîtrise du français, leur formation en fonction des besoins du marché du travail et les valeurs universelles qui gouvernent la société québécoise.

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Claude rencontre le candidat à la direction du Parti québécois Jean-François Lisée.
Jean-François Lisée voudrait que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) encourage le rachat d’entreprises québécoises par des Québécois © Radio-Canada/A-A Paré

En désaccord avec Legault

Bien qu’il soit pour l’immigration conditionnelle comme le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, M. Lisée rejette l’approche des Caquistes. Ces derniers proposent que les immigrants soient évalués sur leur niveau de connaissance du français, sur leur connaissance de l’histoire et des valeurs de la société québécoise et sur leur démarche vers l’employabilité.

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Pour M. Lisée, il n’y a aucune façon éprouvée, aucun questionnaire, qui permette de contrôler l’adhésion aux valeurs québécoises auprès de nouveaux arrivants.

Interrogé sur sa crédibilité économique, M. Lisée a évoqué le fait d’avoir travaillé auprès de son père dans les commerces de ce dernier dans les domaines de l’hôtellerie, de la restauration, de l’alimentation et de l’immobilier, et qu’il a été ministre du Commerce extérieur en plus d’avoir traité d’économie dans plusieurs ouvrages.

M. Lisée s’est défini comme un généraliste s’étant beaucoup intéressé aux questions économiques qui en sait « plus sur l’économie que le neurochirurgien qui nous gouverne », en faisant référence au premier ministre Philippe Couillard, qu’il a par ailleurs vertement critiqué pour sa gestion économique.

Il a aussi indiqué qu’il avait l’intention de bien s’entourer d’experts en la matière, ajoutant que non seulement il ne se priverait pas des conseils de l’ex-chef péquiste Pierre Karl Péladeau, mais qu’il les solliciterait.

(Avec La Presse Canadienne)

Catégories : Économie, Immigration et Réfugiés, Politique, Société
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