Une tasse et des grains de café

Une tasse et des grains de café
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Nouveaux indices que la caféine peut empêcher la maladie de Parkinson

Selon une étude canadienne, la caféine pourrait bel et bien prévenir l’apparition de la maladie de Parkinson, comme le pensent depuis quelques années différents spécialistes de cette maladie dans le monde.

Jeremy Lee
Jeremy Lee © College of Medicine, University of Saskatchewan

Jeremy Lee, biologiste à l’Université de Saskatchewan, et Ed Krol, responsable des études supérieures de la Faculté de pharmacie de la même université des Prairies canadiennes, ont effectué cette recherche prometteuse dont les résultats sont publiés dans la revue scientifique ACS Chemical Neuroscience.

En se basant sur une recherche précédente sur les bienfaits de la caféine pour arrêter les effets de la maladie de Parkinson, les chercheurs ont combiné des composants de la caféine avec des composants, notamment la nicotine et la metformine, un médicament utilisé contre le diabète.

Or, ils ont découvert que leurs nouveaux composés chimiques basés sur la caféine ont empêché des protéines défaillantes de détruire les cellules du cerveau.

Les effets de la caféine sur la dopamine

La maladie de Parkinson est causée par la perte des cellules du cerveau servant à la fabrication de dopamine qui est un neurotransmetteur permettant aux neurones de communiquer entre eux.

L’équipe de scientifiques canadiens a étudié les effets d’une protéine spéciale qui régule la dopamine dans le corps et qui, chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, devient mutante et vient éliminer les cellules créatrices de dopamine. Ces protéines anormales peuvent se multiplier et se répandre dans le cerveau comme un jeu de dominos détruisant une cellule après l’autre.

Lors de l’utilisation d’un modèle en levure de la maladie de Parkinson, l’équipe de chercheurs a trouvé que deux des composants ainsi créés ont empêché la mutation de la protéine spéciale, permettant aux cellules de se développer normalement.

Aide-mémoire… 
La maladie de Parkinson  vient au deuxième rang des maladies dégénératives les plus répandues après la maladie d’Alzheimer au Canada.
Selon la Société Parkinson Canada, près de 100 000 Canadiens souffrent de la maladie, pour laquelle il n’existe aucun remède. Quatre-vingt-cinq pour cent des patients diagnostiqués au Canada ont plus de 65 ans.
Comme on prévoit que ce groupe d’âge va s’accroître considérablement au cours des 30 prochaines années, passant de 11,6 % à 23,6 % de la population, l’incidence prévue de la maladie de Parkinson devrait croître de façon importante au pays, d’après les informations de la Société Parkinson Canada.

Le tremblement essentiel affecte surtout les mains des personnes affligées
Le tremblement essentiel affecte surtout les mains des personnes affligées © iStock

Une autre découverte canadienne prometteuse contre la maladie de Parkinson

Francesca Cicchetti
Francesca Cicchetti © Université Laval

L’automne dernier, une équipe montréalaise avait démontré pour la première fois les propriétés restauratrices d’une molécule fabriquée en laboratoire sur des cellules touchées par la maladie de Parkinson.

Francesca Cicchetti, chercheuse à l’Université Laval, a démontré pour la première fois qu’une molécule peut renverser des aspects pathologiques associés à la maladie de Parkinson et rétablir des éléments du comportement anormal, entre autres, sur le plan de la motricité et de la démarche. Elle mène des recherches depuis plus de 10 ans chez des animaux atteints de Parkinson.

La molécule que l’on est tenté de qualifier de miraculeuse est la cystéamine, qui est déjà utilisée en test clinique dans le traitement d’autres maladies dégénératives. « Cela nous donne beaucoup d’espoir que la molécule aura des effets bénéfiques chez des patients atteints de Parkinson », ajoute Francesca Cicchetti. La prochaine étape des travaux consiste à tester l’efficacité de la molécule chez des patients humains.

Découvrez :
Atteint de la maladie de Parkinson? Dansez le tango!
Après la caféine, qui pourrait améliorer le contrôle du mouvement chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, une nouvelle étude nous apprend que danser le tango aurait un effet bénéfique chez ceux qui en sont à certains stades du développement de cette maladie.
Lisez la suite… 

Le tango permet d’améliorer considérablement l’équilibre et la mobilité fonctionnelle et semble encourager les patients à reconnaître les mérites du déroulement général de leur thérapie selon la Dre Silvia Rios Romenets, chercheuse principale d'une étude réalisée l'an dernier.
Le tango permet d’améliorer considérablement l’équilibre et la mobilité fonctionnelle et semble encourager les patients à reconnaître les mérites du déroulement général de leur thérapie selon la Dre Silvia Rios Romenets, chercheuse principale d’une étude réalisée l’an dernier. © istock

RCI avec Radio-Canada et la Société Parkinson Canada

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Catégories : Internet, sciences et technologies, Santé
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