La SAAQ lance une nouvelle campagne sur le thème « Pas de vitesse. Pas de remords. »

Image de campagne publicitaire de la SAAQ contre la vitesse au volant.
Photo Credit: Fournie par la SAAQ

Le Québec révise son examen pour l’obtention du permis de conduire pour ne plus dérouter les immigrants

La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a décidé de rehausser la clarté de ses épreuves théoriques afin d’améliorer leur compréhension et de réduire le taux d’échec élevé de la part des immigrants.

La porte-parole de la SAAQ, Audrey Chaput, explique la situation dans les pages du quotidien montréalais Le Devoir.  « Nous avons entrepris une révision générale de toutes les questions de l’examen à la lumière des questions qui ont été soulevées sur les difficultés qu’il représentait pour les personnes d’autres pays. On a regardé ça en se disant que c’était peut-être le temps de le réviser, et nous en avons conclu que oui. L’un des objectifs, c’est de rendre la compréhensibilité des questions plus évidente. »

Sur ordre de la ministre québécoise de l’Immigration Kathleen Weil en septembre dernier, la SAAQ avait entrepris un processus de révision.
Sur ordre de la ministre québécoise de l’Immigration Kathleen Weil en septembre dernier, la SAAQ avait entrepris un processus de révision. © PC/Jacques Boissinot

Certains examens sont plus problématiques que d’autres

Le Devoir rapporte les propos du directeur général de l’Association des écoles de conduite du Québec (AECQ), Marc Thompson, selon qui la version arabe du test notamment est particulièrement problématique. « Les gens me disent que les questionnaires en arabe sont mal écrits […] J’en vois qui ont 18 ans de conduite qui ne sont pas capables de réussir l’examen ici. »

Selon la SAAQ, le taux de réussite de l’examen écrit est 65 % pour l’ensemble des tests, toutes langues confondues. Mais dans certaines langues comme l’arabe ou l’espagnol, les taux de réussites ne sont que de 33 % et 45 % respectivement.

Il faudra patienter pour plus de clarté

La SAAQ n’est toutefois pas en mesure de confirmer quand le nouvel examen revu et amélioré sera déployé dans ses différents centres dans la province.

On sait par contre que l’examen sera plus facile à comprendre dans toutes les langues, a signalé la porte-parole.

Le saviez-vous?
Lorsqu’un immigrant vient s’établir au Québec, le permis de conduire de son pays d’origine n’est valide que pour une période de six mois.
Ce nouvel arrivant perd, passé ce délai, son droit de conduire s’il échoue à son examen de la SAAQ.

Le nouveau permis de conduire
Le nouveau permis de conduire québécois ©  ICI Radio-Canada / Maxime Corneau

Un test qui vient freiner les immigrants qui veulent travailler

Robert Mungu (Catou MacKinnon/CBC)
Robert Mungu (Catou MacKinnon/CBC)

Les nouveaux arrivants au Québec se plaignent fréquemment des règles qui balisent l’obtention du permis de conduire dans leur province d’accueil et qui limiteraient sérieusement leurs possibilités d’emploi.

Robert Mungu, originaire du Congo, a expliqué à CBC News qu’il a été contraint de refuser une offre d’emploi après avoir échoué au test, car il existe une période d’attente d’un mois avant qu’il puisse le reprendre.

M. Mungu dit qu’il a étudié les 300 pages du guide de conduite automobile de la SAAQ et qu’il a examiné les exemples de questions du test écrit sur le site web. Or, il n’avait toujours pas réussi l’hiver dernier le test écrit, et ce après quatre tentatives.

D’autres nouveaux arrivants comme lui au sein des communautés népalaises et vénézuéliennes de la ville de Québec disent qu’ils ont également connu des problèmes avec l’examen écrit.

Robert Mungu suggère que le Québec raccourcisse le temps d’attente entre les tentatives de test.

RCI avec Le Devoir et CBC

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Catégories : Immigration et Réfugiés
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