Une transplantation cardiaque

Une transplantation cardiaque
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Avis de recherche concernant des milliers d’opérés canadiens du coeur pour risques d’infection

Le mondialement réputé Institut de cardiologie de Montréal a lancé une opération pour retrouver des milliers de patients ayant subi une chirurgie cardiaque à coeur ouvert dans ce centre hospitalier depuis 2012, en raison d’un risque d’infection qualifié de « faible ».

Institut de cardiologie de Montréal
Institut de cardiologie de Montréal © Radio-Canada

Des générateurs thermiques contaminés par une bactérie et utilisés depuis 2012 au cours de chirurgies à coeur ouvert pourraient avoir causé des infections tardives. Les patients doivent être à l’affût des symptômes suivants surtout s’ils persistent pendant plus d’une semaine, car ils peuvent suggérer une infection à Mycobacterium chimaera : fièvre, perte de poids inexpliquée, douleurs musculaires et articulaires, sueurs nocturnes et fatigue.

Rappelons qu’en 2014, un problème similaire avait été détecté dans au moins trois hôpitaux suisses.

Le président-directeur général de l’Institut, le docteur Denis Roy, souligne dans un communiqué que les possibilités d’infections sont minimes, soit de 0,1 à 1 %, selon les estimations de l’agence américaine Centers for Disease Control and Prevention. Mais il ajoute qu’il ne faut courir aucun risque quant au bien-être et à la sécurité des patients.

C’est donc dans un but préventif, afin de surveiller le plus adéquatement possible l’état de santé des patients, que l’opération se déroule en ce moment. À ce jour, seulement 2 patients sur un total de 8458 patients se sont vu diagnostiquer une infection. Ils ont été pris en charge et leur traitement est en cours. Il s’agit d’un traitement d’antibiotique qui est prescrit pour plusieurs semaines.

Comment ça marche?
Les générateurs thermiques appelés aussi appareils d’hypothermie servent à réguler la température sanguine au cours des opérations à cœur ouvert.
Ces appareils fonctionnent avec de l’eau courante préalablement filtrée.

Dans différents hôpitaux suisses en 2014, tout comme au Canada, une bactérie avait été détectée dans l'eau et dans l’air évacué pas ces appareils.
Dans différents hôpitaux suisses en 2014, tout comme au Canada, une bactérie avait été détectée dans l’eau et dans l’air évacué pas ces appareils. © CBC

Un problème causé lors de la fabrication de l’équipement et non lors de son utilisation

Les générateurs thermiques en question sont utilisés dans plusieurs hôpitaux en Amérique du Nord et en Europe, et auraient été contaminés par la bactérie Mycobacterium chimaera lors de la fabrication de l’appareil en Allemagne.

« Cette bactérie n’est pas contagieuse, mais peut être responsable d’une infection sérieuse et doit être diagnostiquée par une analyse de laboratoire (microbiologie) lors de l’apparition de symptômes », précise le Dr Louis P. Perrault, chirurgien cardiaque et chef du département de chirurgie à l’Institut de Cardiologie de Montréal.

Il s’agit d’un type de bactérie que l’on rencontre couramment dans la nature et qui crée rarement des complications chez les gens qui la contractent. Cependant, les personnes qui y ont été exposées lors d’une chirurgie cardiaque peuvent développer des symptômes tardivement (mois ou années) après la chirurgie.

Tous les appareils de ce type qui se trouvaient à l’Institut ont été remplacés.

Le Centre d’expertise en retraitement des dispositifs médicaux de l’Institut national de santé publique et le ministère de la Santé et des Services sociaux ont été informés de la situation.

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RCI avec La Presse canadienne

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