Jeune cambodgien handicapé par une mine antipersonnel

Jeune cambodgien handicapé par une mine antipersonnel
Photo Credit: Peter Charlesworth

À 20 ans de ses balbutiements, le Traité d’Ottawa continue d’être essentiel

En 2017, on commémorera le 20e anniversaire de la signature de la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction aussi connue comme le « Traité d’Ottawa »

En guise de célébration avant le temps, ce 27 et 28 octobre a lieu à Toronto la « Conférence sur le processus d’Ottawa – 20 ans plus tard » organisée, entre autres, par la Fondation des Mines terrestres du Canada. Outre le ministre canadien des affaires étrangères, Stéphane Dion, cette conférence comptera sur la présence d’organismes tels qu’Handicap International Canada qui joue un rôle essentiel sur le terrain et ce, depuis les débuts du traité sur les mines antipersonnel. 

Radio Canada International a eu l’opportunité de converser avec Jérôme Bobin, directeur général d’Handicap international CanadaIl partage ses observations concernant les changements perceptibles sur le terrain 20 ans après les premiers balbutiements de la convention. Regardez et écoutez :

L’implication d’Handicap International

Cet organisme de bienfaisance a toujours été une figure de proue en ce qui concerne l’aide aux victimes des mines terrestres à travers le monde.  Dans cet extrait de notre entrevue, Jérôme Bobin explique le rôle qu’a joué cette instance caritative dans l’effort mondial contre les mines ces 20 dernières années. Écoutez (1:31) : 

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L’un des pays où Handicap International a été le plus présent c’est la Colombie. Selon l’Observatoire des Mines, il s’agit du 2e pays au monde en ce qui concerne le nombre de victimes de mines, juste derrière l’Afghanistan. 50 années de guerre civile ont engendré la contamination de 31 des 32 départements du pays et généré des milliers de victimes de mines antipersonnel. Entre 1990 et 2013, plus de 10 000 victimes ont ainsi été recensées. Près de la moitié étaient des civils et 26% des enfants.

Luz Dari Landazury Segura dans la Bibliothèque du Parlement canadien à Ottawa avec la députée libérale Karine Gould.
Luz Dari Landazury Segura dans la Bibliothèque du Parlement canadien à Ottawa avec la députée libérale Karine Gould. © Handicap International

Cette semaine, dans le cadre de la  « Conférence sur le processus d’Ottawa – 20 ans plus tard » à Toronto, une survivante colombienne de mine antipersonnel est en visite au Canada. Il s’agit de Luz Dari Landazury Segura, mère de 4 enfants. Luz a bénéficié de l’appui d’Handicap international à travers un projet de 4 ans financé par Affaires Mondiales Canada à hauteur de 2,8 millions de dollars. Dans ce dernier extrait, Jerôme Bobin raconte le parcours de cette vaillante femme et le travail qu’elle réalise aujourd’hui au sein d’Handicap international (1:55) :

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Pour entendre l’entrevue (en espagnol) de notre collègue Pablo Gómez Barrios avec Luz Dari Landazury suivez ce lien.

Un peu d'histoire...
La Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction ou le « Traité d'Ottawa » a a donné comme résultat un grand nombre d'initiatives nationales, régionales et mondiales pour s'attaquer à ce fardeau. Mais cet accord multilatéral a aussi été le résultat d'un long processus que l'on connaît sous le nom de « processus d'Ottawa », dont le gouvernement canadien a été l'initiateur. 

En octobre 1996, lors de la séance de clôture d'une Conférence internationale stratégique des États soutenant une interdiction, le ministre canadien des affaires étrangères de l'époque, Lloyd Axworthy, avait invité les États à revenir à Ottawa en décembre 1997 pour y signer un traité d'interdiction totale des mines antipersonnel, donnant naissance ainsi à une mobilisation internationale sans précédent.  

 

Catégories : International, Politique, Santé, Société
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