Autel dédié aux femmes autochtones assassinées et/ou disparues au Canada

Autel dédié aux femmes autochtones assassinées et/ou disparues au Canada
Photo Credit: Don MacKinnon | Getty Images

Le nombre de meurtres au Canada a bondi en 2015; le quart des victimes était des Autochtones

Le taux d’homicides au Canada a grimpé à son plus haut niveau en quatre ans en 2015, et un quart des victimes appartenait à une nation autochtone, selon les données de Statistique Canada publiées mercredi. Malgré ces chiffres, les homicides continuent de représenter une faible proportion des infractions avec violence au Code criminel déclarées par la police au Canada, soit 0,2 % l’année dernière. 

  • En 2015, la police a fait état de 604 victimes d’homicide au Canada, soit 83 de plus que l’année précédente. Cela représente le plus grand nombre d’homicides déclarés depuis 2011.
  • Les tentatives de meurtre ont également augmenté en 2015. La police a déclaré 144 tentatives de meurtre de plus qu’en 2014, leur nombre étant passé de 630 en 2014 à 774 en 2015.
  • La police a déclaré 572 affaires d’homicide en 2015, dont la majorité (95 %) a fait une seule victime.
  • En 2015, la police a résolu 75 % (451) des 604 homicides. Selon les données policières, 525 auteurs présumés ont été identifiés dans ces affaires d’homicide.

En 2015, il y a eu en moyenne au Canada 1,68 meurtre pour 100 000 habitants. À titre comparatif, le taux d’homicides aux États-Unis était de 5 victimes pour 100 000 personnes l’année dernière, selon les données du Bureau fédéral des enquêtes (FBI).

Le nombre plus élevé d’homicides au Canada est attribuable aux hausses dans les provinces de l’Alberta et de la Saskatchewan, ainsi qu’en Ontario, la province la plus peuplée du Canada. En effet, la Saskatchewan a affiché le taux d’homicides le plus élevé parmi les provinces en 2015 et sa capitale, Regina, enregistre le plus fort taux d’homicides parmi les régions métropolitaines recensées.

Images de Mona Wilson, une des femmes autochtones disparues au Canada. Son cas est considéré comme l'un des plus emblématiques de la réalité vécue par un grand nombre des femmes autochtones du pays. Crédit : Don MacKinnon | Getty Images

Images de Mona Wilson, une des femmes autochtones disparues au Canada. Son cas est considéré comme l’un des plus emblématiques de la réalité vécue par un grand nombre des femmes autochtones du pays. Crédit : Don MacKinnon | Getty Images

Les Autochtones en tête de liste parmi les victimes 

Vingt-cinq pour cent des victimes ont été identifiées comme autochtones l’an dernier, un groupe qui représente environ 5 pour cent de la population. Force est de constater que les taux d’homicides demeurent plus élevés chez les Autochtones que chez les non-Autochtones. Aussi, les Autochtones de sexe féminin étaient six fois plus susceptibles d’être victimes d’homicide que les non-Autochtones de sexe féminin (4,80 pour 100 000 personnes par rapport à 0,77).

Beaucoup d’Autochtones du Canada vivent dans des conditions difficiles et connaissent un niveau élevé de pauvreté. La violence envers les femmes au sein de nations autochtones a aussi été soulevée au cours des dernières années comme étant un problème systémique au pays. Une enquête a été lancée cet été pour répondre aux nombreux cas d’assassinat et disparition des femmes autochtones aux pays.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a promis de mieux s’attaquer aux graves problèmes sociaux chez les Autochtones.

D'autres informations du rapport en vrac :
  • Le nombre d’homicides commis avec une arme à feu augmente pour une deuxième année de suite.
  • Les homicides attribuables à des groupes criminels ont augmenté en 2015, après trois ans de recul.
  • Un moins grand nombre d’homicides sont commis par des étrangers, mais davantage le sont par une personne avec qui la victime avait une relation criminelle.
  • La majorité des victimes et des auteurs présumés d’homicide sont de sexe masculin.
  • Le nombre et le taux de jeunes auteurs présumés d’homicide augmentent par rapport à l’année précédente.
  • Les auteurs présumés de 65 ans et plus sont le plus souvent soupçonnés d’être atteints d’un trouble mental ou du développement.
Radio Canada International avec Statistiques Canada et Reuters
Catégories : Autochtones, Société
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