Il aura fallu dix années d’efforts, de travail et de représentations aux réalisatrices membres du regroupement Réalisatrices équitables pour arriver à voir poindre, à l’horizon 2020, une équité en mesure de financent équitable des productions cinématographiques au Canada.
Il y a à peine deux mois, Téléfilm Canada, l’organisme qui a pour mandat de rendre accessibles les images et les histoires canadiennes au grand public tous azimuts, par la voix de sa directrice générale Carolle Brabant, annonçait cette mesure tant attendue, tant voulue par les réalisatrices d’ici.
« Notre but est de créer un contexte équitable pour les talents féminins du Canada, et nous encourageons les créateurs à soumettre des projets réalisés et/ou scénarisés par des femmes. Cela ne peut qu’être profitable pour l’industrie dans son ensemble. »
Carolle Brabant, directrice générale, Téléfilm Canada
Chez Réalisatrices équitables, cette annonce a été reçue avec beaucoup de joie et de bonheur. Cela veut dire plus d’histoires dans lesquelles les femmes pourront se reconnaître et aussi plus d’histoires dans lesquelles les hommes verront un autre regard sur notre société.
« Il y a un désir de voir ces productions-là de la part du public. On pense au succès incroyable que Léa Pool a eu avec La passion d’Augustine, avec des rôles magnifiques de femmes … souvent, un film écrit et réalisé par une femme, met en scène des personnages féminins alors que, quand c’est un homme qui réalise, c’est souvent un film scénarisé par un homme qui met en scène des personnages masculins. On parle de soi. Mais, s’il y a un déséquilibre hommes-femmes, on a essentiellement accès qu’à des personnages masculins. »
Isabelle Hayeur, présidente, Réalisatrices équitables
Isabelle Hayeur (Photo: Anna Lupien)
La réalisatrice, scénariste, productrice et président de Réalisatrices équitables, Isabelle Hayeur, parle de cette embellie au micro de Raymond Desmarteau.
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