SteveCollender/iStock

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Comment le « Big One » à Vancouver ruinerait les assureurs et… les Canadiens!

Aucun contribuable canadien, même s’il habite à mille lieues de là ne pourra assister indifférent à l’effet économique dévastateur d’un tremblement de terre majeur sur la côte ouest-canadienne. Il se répercutera non seulement sur l’économie canadienne, mais aussi ultimement sur le porte-feuille de 36 millions de Canadiens.

C’est au tour cette fois du Conference Board du Canada de décrire un scénario d’apocalypse concernant le choc que ferait subir à tous les Canadiens un tremblement de terre de magnitude 9 sur la côte ouest de la Colombie-Britannique.

Selon l’agence indépendante d’analyses et de réflexions économiques, ce « Big One » pourrait coûter 127,5 milliards de dollars à l’économie canadienne.

Votre assureur ne pourra pas payer

Pedro Antunes - CB

Pedro Antunes – CB

Dans son rapport, le Conference Board du Canada souligne la vulnérabilité du secteur des assurances dans ce domaine, dont la capacité à couvrir les coûts d’une catastrophe majeure est mise en doute.

L’étude montre que les conséquences financières et macroéconomiques d’un tel séisme seraient dévastatrices. Les pertes assurées qui dépasseraient le seuil des 42 milliards seraient supérieures au niveau de capitalisation actuel de l’industrie.

« Il faudrait agir, il faudrait mettre quelque chose en place même si c’est un scénario très très rare », souligne Pedro Antunes, directeur général des analyses et des prévisions économiques et économiste en chef au Conference Board du Canada.

Voyez combien cela va cous coûter – 5:52

Les probabilités d’un « Big One » augmentent avec le temps

Selon des experts en sismologie, la probabilité de la survenue du « Big One » sur la côte ouest est de l’ordre d’une chance sur trois d’ici les cinquante prochaines années.

Or, l’observation récente de fumerolles, des colonnes de gaz s’échappant d’un volcan, au sommet du mont Meager, près de Pemberton en Colombie-Britannique cet automne, a soulevé de nouvelles inquiétudes quant à l’activité volcanique dans le sud-ouest de la province.

Regardez notre reportage sur cette page web pour mieux comprendre la portée de cette découverte.

Cette photographie, prise à Port Alberni, en Colombie-Britannique, le 28 mars 1964, montre les séquelles du tremblement de terre et du tsunami en Alaska.
Cette photographie, prise à Port Alberni, en Colombie-Britannique, le 28 mars 1964, montre les séquelles du tremblement de terre et du tsunami en Alaska. © CBC

Un peu d’histoire
Le tsunami de 1964 encore en mémoire
Il y a 52 ans en mars 1964, la ville de Port Alberni sur l’île de Vancouver est frappée par un tsunami survenu après un tremblement de terre d’une magnitude de 9,2 en Alaska.
La force des vagues hautes de trois mètres détruit de nombreuses maisons et des automobiles, sans faire de victime. Trois cents édifices sont endommagés et il faudra trois mois pour nettoyer les dégâts occasionnés.
Cet événement a été à l’origine de la création du premier système d’alerte aux tsunamis en Amérique du Nord.

Une scène du tremblement de terre de l’Alaska du 27 mars 1964. La quatrième avenue à Anchorage s’est effondrée quand le sol a chuté de 11 pieds (3.3 m) verticalement et s’est tassé horizontalement sur 14 pieds (4.3 m). (US Geological Survey)
Une scène du tremblement de terre de l’Alaska du 27 mars 1964. La quatrième avenue à Anchorage s’est effondrée quand le sol a chuté de 11 pieds (3.3 m) verticalement et s’est tassé horizontalement sur 14 pieds (4.3 m). (US Geological Survey)

RCI avec la contribution de Jacques Dufresne, Marie Villeneuve, Christophe Le Gentil, de Radio-Canada

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Catégories : Économie, Environnement et vie animale, Politique
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