Le président élu des États-Unis Donald Trump et le premier ministre Justin Trudeau ont parlé au téléphone le mercredi 9 novembre 2016. Le bureau de Justin Trudeau a dit que le premier ministre avait invité Trump à se rendre au Canada. (Associated Press / Presse canadienne)

Le nouveau président américain, Donald Trump menace de représailles les entreprises américaines qui transfèrent les activités à l'étranger. Le Canada ne pense pas que sa relation économique privilégiée serait négativement affectée par les tendances protectionnistes de M. Trump

Le Canada ne craint pas les orientations protectionnistes de Donald Trump

Ottawa ne pense pasque les investisseurs américains, effrayés par le vent de protectionnisme encouragé par Donald Trump, retirent leurs billes du Canada

Les pressions du président élu des États-Unis Donald Trump ne pousseraient pas des groupes américains à renoncer à investir au Canada ou à retirer leurs actifs. Telle est la conviction de la ministre canadienne du Commerce international Chrystia Freeland.

En conférence de presse jeudi à Montréal, Mme Freeland a déclaré que pour les entreprises, la politique d’ouverture du Canada au commerce international est très importante, et c’est une bonne raison d’investir au Canada.

Chrystia Freeland la ministre fédérale du Commerce International estime que les relations commerciales du Canada avec les États-Unis sont à la fois productives et équilibrées © Radio Canada

Le Canada n’est pas un partenaire ordinaire pour les États-Unis

La ministre s’est voulue rassurante à la suite des menaces de représailles douanières proférées par M. Trump ces derniers jours à l’encontre des constructeurs automobiles General Motors, Ford et Toyota s’ils construisaient des usines au Mexique pour fabriquer des voitures destinées au marché américain.

Le constructeur Ford a annoncé mardi qu’il renonçait à construire une usine au Mexique pour investir dans une installation déjà existante dans le Michigan.

Le Canada, les États-Unis et le Mexique sont liés depuis 1994 par l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna), que le milliardaire républicain veut renégocier.

Mme Freeland a insisté sur le caractère unique des relations économiques entre le Canada et les Etats-Unis.

Des camions attendent au poste frontalier de Surrey, en Colombie-Britannique, près de Blaine, dans l’État de Washington (2003).
Environ 1,4 million de dollars en biens et services traversent la frontière canado-américaine à chaque minute © Reuters/Andy Clark

« C’est une relation très spéciale et très différente des autres relations économiques que les Etats-Unis ont à l’international », a-t-elle déclaré, après un discours devant le Conseil des relations internationales de Montréal (Corim).

Pour Chrystia Freeland, les relations commerciales entre Ottawa et Washington sont parmi les plus productives et les plus équilibrées au monde. Elle a souligné au passage que le Canada est le premier marché d’exportation pour 37 États américains et que neuf millions d’emplois aux États-Unis en dépendent.

En clair, selon Mme Freeland, « Il n’est pas possible de séparer les deux économies ».

La ministre a affirmé qu’il  très important pour son gouvernement d’expliquer au nouveau gouvernement américain le caractère des relations économiques entre le Canada et les États-Unis

(Avec L’AFP)

Le correspondant de CBC Neil MacDonald est convaincu que les Américains et les Canadiens ont beaucoup en commun.
Séparés par la plus longue frontière non militarisée au monde, Américains et Canadiens ont beaucoup en commun. © iStock

Bon à savoir

  • Depuis l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange Canada-États-Unis en 1989, le commerce bilatéral de biens et services entre le Canada et les États-Unis a plus que triplé.
  • Les deux pays entretiennent des liens commerciaux si étroits qu’ils ont pu échanger près de 2,4 milliards de dollars en biens et services chaque jour en 2015.
  • Le Canada est le client le plus important des États-Unis avec des achats de biens totalisant 338 milliards de dollars américains en 2015.
  • Le Canada achète plus des États-Unis que ne importe quelle autre nation – y compris tous les 28 pays de l’Union européenne.
  • Le Canada et les États-Unis sont les plus importants partenaires commerciaux au monde : plus de 690 milliards de dollars américains de biens et services ont été échangés en 2015

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Catégories : Économie, Politique
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