Photo Credit: Spencer Platt/Getty Images

Le Canada augmenterait sa contribution si les États-Unis de Donald Trump quittaient l’OTAN

Le président du comité permanent des affaires étrangères de la Chambre des communes du Canada croit que notre pays devra contribuer davantage à l’OTAN si les États-Unis, qui paient 70 % de la facture, devaient se retirer véritablement de l’alliance.

Il réagit ainsi aux propos du président désigné Donald Trump qui a notamment qualifié l’OTAN d’« obsolète », lundi, tout en déplorant le sous-financement par les pays européens de cette organisation de défense militaire de l’Europe et de l’Amérique du Nord.

« J’ai dit il y a longtemps que l’OTAN avait des problèmes. En premier lieu qu’elle était obsolète parce qu’elle a été conçue il y a des années et des années et parce qu’elle ne s’est pas occupée du terrorisme […] En deuxième lieu, les pays [membres] ne paient pas ce qu’ils devraient. »

Aide-mémoire…
– Sur les 28 pays membres de l’OTAN, seulement 5 (États-Unis, Royaume-Uni, Estonie, Grèce et Pologne) respectent le niveau de dépenses militaires de 2 % de leur produit intérieur brut (PIB), seuil souhaité par l’OTAN.
– Quant aux États-Unis, ils financent 70 % de ses activités.

Drapeau de l’OTAN devant son siège social à Bruxelles
Drapeau de l’OTAN devant son siège social à Bruxelles © AFP/GEORGES GOBET

Le Canada devra en faire plus pour l’OTAN 

Bob Nault
Bob Nault © Facebook

Le président du comité permanent des affaires étrangères Bob Nault prévient que le Canada et ses partenaires de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord devront voir à quoi ressemblera la politique étrangère des États-Unis après l’investiture de Donald Trump vendredi.

Il assure toutefois que l’engagement du Canada envers l’alliance de 28 pays est toujours le même et qu’il ne laissera pas l’OTAN s’affaiblir si les États-Unis, son plus important contributeur financier et militaire, réduisent le leur.

M. Nault est à la tête d’une délégation multipartite qui se rend en Lettonie et en Pologne, deux membres est-européens de l’OTAN et voisins nerveux de la Russie, qui a annexé une partie de l’Ukraine il y a trois ans.

Le comité permanent des affaires étrangères se rendra également en Ukraine et au Kazakhstan dans le cadre d’une mission d’enquête de 12 jours.

La visite arrive à un bon moment, compte tenu des compliments fréquents lancés par Donald Trump à l’endroit du président russe Vladimir Poutine et de ses critiques envers l’OTAN.

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Le Canada doit rester souple en vue des décisions de Donald Trump

Domic Barton
Domic Barton © Paul Chiasson/Canadian Press

Le responsable de l’influent groupe de conseillers économiques du gouvernement fédéral recommandait ce week-end qu’Ottawa demeure souple, au cas où le président américain désigné Donald Trump concrétiserait des promesses risquant d’avoir des implications considérables pour le Canada.

Dominic Barton, directeur général de la firme de consultants McKinsey & Co, a affirmé en entrevue avec La Presse canadienne que bien que le doute plane sur ce qu’accomplira M. Trump, ses promesses sur le commerce et la fiscalité doivent être prises avec sérieux au Canada.

Si quelque chose devait survenir […] je crois qu’il faudrait être prêt à retourner à la table à dessin.

RCI avec Radio-Canada et La Presse canadienne

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