Hausse du salaire minimum à 11, 25$ de l’heure au Québec dès le 1er mai.

Hausse du salaire minimum à 11, 25$ de l’heure au Québec dès le 1er mai.
Photo Credit: PC / Nati Harnik

Hausse du salaire minimum au Québec : le Conseil canadien du commerce de détail veut des mesures d’atténuation

 Le gouvernement du Québec a annoncé que le salaire minimum connaîtra une bonification de 0,50 $ dès la 1er mai 2017. Il passera ainsi à 11,25 $ de l’heure pour les employés qui ne reçoivent pas de pourboire.

Pour les trois prochaines années, le gouvernement a également mentionné ses prévisions en ce qui concerne la bonification de ces salaires qui augmenteront respectivement de 50 ¢ en 2018 et de 35 ¢ en 2019 et 2020.

 La nouvelle est favorablement accueillie par le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD). Il salue une décision qui permettra aux travailleurs à plus faibles revenus d’améliorer leurs conditions.

Le scénario présenté aujourd’hui par le gouvernement permettra d’aider les travailleurs à plus faible revenu, mais introduit aussi une certaine prévisibilité quant aux hausses à venir dans les prochaines années pour nos détaillants au Québec. Cette prévisibilité répond en partie à une demande mainte fois répétée du CCCD et de ses membres.

–   Diane J. Brisebois, présidente-directrice générale du CCCD

Selon le Conseil canadien du commerce de détail, les grands magasins, les épiceries, les magasins spécialisés, les magasins à rabais, les magasins indépendants et les marchands en ligne seront affectés par la hausse du salaire minimum à 11,25$ au Québec
Selon le Conseil canadien du commerce de détail, les grands magasins, les épiceries, les magasins spécialisés, les magasins à rabais, les magasins indépendants et les marchands en ligne seront affectés par la hausse du salaire minimum à 11,25$ au Québec © iStockphoto

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Évaluer les impacts des hausses sur les emplois dans le commerce de détail

Selon les explications fournies par la ministre québécoise du Travail, Dominique Vien, la bonification progressive du salaire minimum jusqu’à 12,45 $ en 2020 répond à un souci « d’équilibre entre une rémunération équitable pour les salariés et les capacités de payer des entreprises ».

Avec l’impact qu’auront les augmentations pour près de 45 000 détaillants de petites, moyennes et grandes entreprises du Canada, et près de 2 millions de travailleurs, dont le quart au Québec, représentés par le Conseil, sa présidente a émis le souhait de travailler en collaboration avec le gouvernement.

Le but est d’évaluer l’impact des hausses annoncées sur les emplois dans le secteur et de déterminer les mesures appropriées pour les atténuer.

N’oublions pas qu’une hausse du salaire minimum affecte les emplois directs chez les détaillants, mais c’est aussi l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement qui est affecté, d’où l’importance de travailler ensemble sur cette question. 

Diane J. Brisebois

Salaire minimum
Travail au salaire minimum © iStock

Toute augmentation devrait tenir compte de l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) de l’année précédente

En décidant d’une augmentation du salaire minimum dès le mois de mai, le Québec fait comme d’autres gouvernements. Le Nouveau-Brunswick a annoncé qu’il fera passer le salaire minimum à 11 $ au 1er avril 2017. À l’Île-du-Prince-Édouard, le salaire minimum est passé à 11 $ le 1er avril 2016. Pour ce qui est de la Nouvelle-Écosse, le salaire minimum est actuellement de 10,70 $ de l’heure.

Le Conseil canadien du commerce de détail avait tenu à rappeler à ces provinces sa position au sujet d’une telle décision.

Il avait alors réitéré que toute augmentation du salaire minimum devrait être établie en fonction de l’indice des prix à la consommation de l’année précédente.

Le Conseil avait ainsi réussi à convaincre le gouvernement de la Nouvelle- Écosse d’établir les augmentations en tenant compte de cette donnée.

Dans la foulée, il avait invité les autres provinces à s’inspirer du modèle de la Nouvelle-Écosse pour déterminer les augmentations de leur salaire minimum.

En prônant une politique de prévisibilité liant l’augmentation des salaires minimums à l’indice des prix à la consommation, l’intention pour le Conseil est de favoriser une démarche harmonisée, désintéressée et dénuée de toute préoccupation électoraliste de la part des gouvernements.

Catégories : Économie, Politique, Société
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