Club africain des petits déjeuners: ouverture du bureau régional à Yaoundé au Cameroun
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Club africain des petits déjeuners : ouverture du bureau régional à Yaoundé au Cameroun

« Pour nous, le petit déjeuner, c’était quelque chose de luxueux. Il fallait être un privilégié pour pouvoir prendre le petit déjeuner le matin. »

Jean-Raymon Momo

Entendre une telle phrase, ça fait réfléchir. Et c’est une réalité qui n’a pas de frontières. Nombre d’enseignants dans des écoles de la grande région de Montréal ne donnent pas d’examens à leurs élèves lors de la dernière semaine du mois, car les chèques de l’aide sociale ne sont pas arrivés. Des enfants vont à l’école le ventre vide.

Essayez d’apprendre quelque chose dans ces conditions.

C’est ainsi qu’est né le Club des petits déjeuners, une initiative qui a fait tache de bonheur d’un bout à l’autre du Canada.

Jean-Raymon Momo est un citoyen canadien d’origine camerounaise. Ce projet l’a touché pour plusieurs raisons, notamment qu’il avait lui-même connu cette réalité du ventre vide en classe dans son pays natal.

« Quand vous voyez le bonheur, le soleil que ça apporte à ces enfants, vous ne pouvez pas résister. Je n’ai jamais pensé aux dépenses que je fais. Je n’ai pas de subventions. Je n’ai jamais reçu un montant d’un organisme ou d’une structure. »

Jean-Raymon Momo s’est dit qu’il mettrait sur pied le Club africain des petits déjeuners et qu’il ferait la même chose auprès d’enfants de son Cameroun natal que ce qui se faisait ici.

(Facebook)

Il ne savait pas dans quoi il s’embarquait.

« La première fois, quand j’ai lancé le projet, j’avais pris une marge de crédit sur ma maison. Je suis passé à la banque où j’ai demandé 50 000$ pour rénover la maison, changer les fenêtres, etc. C’est avec ces 50 000$ que j’ai commencé le projet dans deux écoles et dans un orphelinat. »

Aujourd’hui, sept ans plus tard, l’homme a toujours la passion de son œuvre et arrive à la communiquer à d’autres. Le nœud gordien, c’est toujours le financement, cela va de soi.

« Des parents d’une garderie au collège Montmorency ont fait une campagne de souscription d’une journée. Ils ont amassé 350,00$, ce qui représente le budget total des besoins du club des petits déjeuners africains de deux écoles pendant un mois. Ce sont des petits gestes comme celui-là qui m’encouragent à continuer. »

Pour paraphraser l’auteur américain Mark Twain : « Il ne savait pas que c’était impossible, alors il l’a fait. »

Jean-Raymon Momo (Facebook)

« Vous savez, je suis passé par là il y a de ça quelques années. J’étais à la même place que ces enfants. »

Et le rayonnement vers d’autres pays africains s’amorce pour le Club africain des petits déjeuners.

De Yaoundé, Jean Raymon Momo parle de son engagement au micro de Raymond Desmarteau.

Écoutez

Ps.: Oui, Jean-Raymon s’écrit sans « d »

Catégories : Économie, International, Santé, Société
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