Le lac Érié, malada de ses algues
Photo Credit: Radio-Canada

Pollution par les algues dans le lac Érié : le phosphore au cœur du problème

Des cinq Grands Lacs qui sont à la frontière entre le Canada et les États-Unis (Ontario, Érié, Huron, Supérieur, Michigan, auxquels il faut ajouter la baie Georgienne comme très grand plan d’eau douce), c’est le lac Érié qui est le plus mal en point.

D’une profondeur moyenne d’à peine 19 mètres – elle est de 86 mètres pour le lac Ontario et de 149 mètres pour le lac Supérieur (maximale à 406 mètres) , et bordé par la province de l’Ontario au nord, les États de l’Ohio, de Pennsylvanie et de New York au sud et du Michigan à l’ouest, le lac Érié est mal en point depuis des années.

L’Ohio vient de déposer un plan d’action afin de combattre les algues envahissantes qui menacent cette source d’eau potable, un plan qui se concentrera sur certains bassins versants (affluents) pour arriver à concevoir une intervention cohérente et efficace dès l’année prochaine.

Le grand coupable, le phosphore

L’augmentation exponentielle des algues dans le lac Érié au cours des récentes années contamine les sources d’eau potable tout en créant des zones aquatiques à très faible teneur en oxygène. Ainsi, les poissons ne peuvent y survivre.

L’Ontario, le Michigan et l’Ohio s’étaient entendus en 2015 afin d’arriver à une réduction de 40 % des ruissellements à forte teneur en phosphore jusqu’à 2025.

Cible principale : l’agriculture

L’agence de protection de l’environnement de cet État américain étudiera les ruissellements principaux le long de la rive sud-ouest du lac, là où une action d’importance est possible.

Les chercheurs et observateurs scientifiques qui étudient le lac malade s’entendent sur un point : ce sont les ruissellements d’eau à forte teneur en phosphore et en déjections animales des fermes environnantes qui sont les principales causes du problème, auxquels il faut aussi ajouter les eaux d’égout non traitées et les fosses septiques qui fuient.

Convaincre les agriculteurs

Le plan de l’Ohio consistera à convaincre les agriculteurs à changer leurs façons de faire, notamment de cesser l’épandage de fumier dans des champs trempés et à bien doser l’usage de fertilisants.

Par contre, toujours selon des observateurs scientifiques et des groupes environnementaux, ce ne seront là que des solutions cosmétiques à un problème majeur alors que le phosphore de ruissellement continuera son travail de sape dans le lac Érié.

Les autorités environnementales de l’Ontario suivront de près cette initiative du voisin au sud.

(Radio-Canada)

RCI, PC.

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