L’insecte porteur du Chagas se nomme vinchuca.
Photo Credit: http://www.who.int/

Compétences canadiennes en matière de lutte à la maladie de Chagas en Bolivie

C’est une maladie méconnue ou du moins beaucoup moins publicisée que ne peuvent l’être d’autres maladies causées par une piqûre de moustique. Reste que, dans certaines régions reculées de la planète, notamment dans des villages montagneux de Bolivie, son taux de prévalence est très élevé.

Bienvenue dans le monde insidieux de la maladie de Chagas.

Différentes variétés de vinchucas. Photo prise au ministère de la Santé du Paraguay à Asunción (MSF)

Mal silencieux, maladie oubliée, affection méconnue, tels sont des synonymes du Chagas.

Une personne peut contracter cette maladie et, après quelques indispositions de départ – maux de tête, fièvre, problèmes gastriques – cette dernière entre en « dormance », état dans lequel elle peut rester pendant des décennies.

Par contre, lorsque le mal se réveille, la personne atteinte souffre de maux de ventre puissants et, chez nombre de personnes touchées, il en résulte des problèmes cardiaques et intestinaux qui peuvent causer la mort.

Nicholas Gildersleeve était chef de mission pour Médecins sans frontières en Bolivie. La mission qu’il dirigeait combattait le Chagas.

Depuis 2008, Nicholas Gildersleeve a participé à plusieurs missions de MSF dans sept pays (MSF)

Vinchuca

Le Chagas a été découvert en 1909 par un chercheur brésilien qui lui a donné son nom.

L’insecte porteur du Chagas se nomme vinchuca.

Mode opérationnel de l’insecte

Le Vinchuca a des habitudes plutôt nocturnes. Ainsi, il sort de sa cachette à la nuit tombée et s’attaque à un être humain lors de son sommeil, en faisant une petite morsure d’où il suce un peu de sang pour se nourrir.

Le parasite Chagas se trouve dans les déjections de l’insecte et, quand la personne mordue se gratte là où elle a été mordue, elle crée une zone d’accès épidermique pour le parasite vers les vaisseaux sanguins.

Plusieurs personnes infectées en Bolivie

Selon Nicholas Gildersleeve, près de 60% des Boliviens vivant en zones rurales seraient atteints et 30% d’entre eux développeront des complications pouvant mener à la mort.

L’offensive de Médecins sans frontières

Nicholas Gildersleeve était chef de mission chez Médecins sans frontières. En collaboration avec les autorités médicales boliviennes, son équipe offrait des services d’information, d’éducation, de prévention et d’appui technique aux populations locales.

On a même conçu et mis en place une application pour téléphone intelligent qui permet aux unités d’intervention de première ligne de prendre une photo d’un insecte soupçonné d’être un vinchuca dans les maisons mêmes des personnes visitées et de l’envoyer vers un technicien pour confirmation et pour déploiement rapide d’une unité de fumigation.

Équipe de fumigation en route vers une intervention (MSF)

De retour au Canada, Nicholas Gildersleeve revient sur cette mission bolivienne au micro de Raymond Desmarteau.

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