Le Néerlandais Aydin C., reconnu coupable de cyberintimidation et d’extorsion, sera extradé au Canada où il fait l’objet d’accusations en lien avec le suicide d’une adolescente britanno-colombienne en 2012.
La Cour suprême des Pays-Bas a autorisé l’extradition vers le Canada d’Aydin C., dont le nom complet serait Aydin Coban. On ne sait pas exactement quand il prendra le chemin du Canada, puisque son extradition doit encore être approuvée par le ministre de la Justice du pays.
Aydin Coban devait d’abord être jugé aux Pays-Bas, où il faisait l’objet de 72 accusations non liées à Todd, dont celles de chantage, de production et de distribution de pornographie juvénile.
L’homme de 38 ans a été condamné le mois dernier à 11 ans de prison par la justice néerlandaise. Il a été reconnu coupable d’avoir cyberintimidé des dizaines de jeunes filles et des homosexuels avec des caméras web.
Le tribunal a imposé la peine la plus lourde possible à l’homme, en expliquant que son comportement avait été « stupéfiant » et qu’il présentait un fort risque de récidive.
Aydin C. utilisait de multiples identités en ligne pour se présenter comme un jeune sur des sites de clavardage. Il se liait ensuite d’amitié avec ses victimes, qu’il finissait par convaincre de se dénuder pour lui à la caméra. Il utilisait alors les images pour les faire chanter.
Un procès distinct attend Aydin C. au Canada, où il est accusé d’avoir cyberintimidé Amanda Todd. L’adolescente de 15 ans a retenu l’attention de toute la planète quand elle a mis en ligne, sur YouTube, une vidéo dans laquelle elle décrivait le calvaire qu’était devenue sa vie. Elle s’est ensuite suicidée.
Aydin C. est accusé au Canada d’extorsion, de cyberprédation, de harcèlement criminel, de possession de pornographie juvénile et de possession de tels matériaux dans le but d’en faire la distribution ainsi que de tentative de leurre d’enfant en ligne.
Il avait créé une fausse page Facebook au nom d’Amnada Todd, à laquelle il aurait ajouté ses amis et sur laquelle il aurait affiché une photo osée que l’adolescente lui avait envoyée.
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