Si on n'y prend garde, l'ours polaire va disparaître de la planéte, selon réseau NatureServe Canada.
Photo Credit: PC / Sean Kilpatrick

L’ours polaire : bientôt un lointain souvenir?

L’ours polaire a été ajouté à une liste internationale d’espèces et de sous-espèces qui sont à risque de disparaître complètement de la surface de la planète. Il en est de même pour une variété du papillon monarque canadien.

Cette information est contenue dans un nouveau rapport du réseau NatureServe Canada dévoilé mercredi à l’occasion d’une conférence internationale sur la biodiversité à Ottawa.

Selon le document, 517 espèces et sous-espèces qui se trouvent au Canada sont menacées de disparition. Certaines sont au gouffre de l’extinction et d’autres viennent tout juste d’être catégorisées comme vulnérables.

De ce lot, 213 se trouvent uniquement au Canada, ce qui rend le pays responsable de cette tâche délicate : faire en sorte qu’elles ne seront pas radiées de la planète. L’inclusion de sous-espèces survient pour la première fois dans ce nouveau rapport de NatureServe Canada.

L’ours polaire est aussi classé dans le nouveau rapport comme une espèce vulnérable, alors qu’il n’apparaissait pas sur la liste internationale de 2005. Il avait toutefois déjà été ajouté à une autre liste, celle du registre canadien des espèces à risque en 2008.

Papillon monarque
Le papillon monarque est lui aussi une espèce menacée de disparition, à en croire NatureServe Canada. © IS/iStock

Autre espèce à l’agonie : une variété particulière de monarque dont les populations s’établissent au Canada chaque été, après avoir visité le Mexique en hiver. Elle est désormais classée comme vulnérable.

Les espèces en danger représentent environ 7 % des quelque 7200 espèces canadiennes à propos desquelles on en connaît suffisamment pour les départager en sept catégories, selon le degré de risques auxquelles elles font face.

Cette proportion est toutefois petite si l’on tient compte des quelque 140 000 espèces dont on soupçonne l’existence au Canada. La moitié d’entre elles n’ont même pas été désignées par un nom à ce jour.

« Si nous ne les protégeons pas, il y a un risque élevé qu’elles puissent disparaître », a toutefois prévenu Dan Kraus, un biologiste de l’organisme sans but lucratif Conservation de la nature Canada qui a contribué à l’élaboration du rapport.

Selon M. Kraus, il n’existe pas suffisamment de scientifiques disponibles pour identifier toutes les espèces en danger au pays et évaluer le degré de risques qui pèsent sur elles.

Un saumon Coho de la rivière Seymour à North Vancouver.
Certains poissons d’eau douce ont également été inclus dans la liste des espèces menacées. © Seymour Salmonid Society

Depuis 2005, le nombre d’espèces menacées compilées par NatureServe a connu une légère baisse, passant de 354 à 333. Le rapport de cette année-là a poussé des scientifiques à prêter davantage attention à des espèces plus méconnues, a expliqué M. Kraus, ajoutant que dans certains cas, ceux-ci ont décelé un nombre d’animaux ou d’insectes qui dépassait leurs estimations.

Dans d’autres cas, les efforts de préservation ont permis de retirer certains animaux qui figuraient sur la liste des espèces en danger. C’est notamment le cas de la baleine à bosse, qui était considérée comme vulnérable en 2005.

Au Canada, près de 17% des cicindèles, une sorte d’insecte, sont à risque, de même que 15% des poissons d’eau douce et de 12,5% des mammifères.

(Avec La Presse canadienne)

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