Un homme pauvre compte ses sous.

Un homme pauvre compte ses sous.
Photo Credit: iStock

« Le ministre Blais est-il honteux de sa réforme de l’aide sociale? » – Collectif pour un Québec sans pauvreté

L’étude des crédits budgétaires a commencé au Québec. Une occasion que saisit le Collectif pour un Québec sans pauvreté pour interpeller le gouvernement provincial sur la nécessité « d’aller au-delà des beaux discours » et de prendre des mesures plus concrètes pour permettre à 800 000 personnes frappées de plein fouet par ce fléau de vivre plus décemment et plus dignement.

Un gouvernement en retard qui doit urgemment agir

La co-porte-parole du Collectif, Virginie Larivière, dénonce les multiples retards du gouvernement dans deux dossiers essentiels pour les personnes frappées par la pauvreté au Québec.

Mme Larivière estime que, dans un contexte où il est de plus en plus difficile pour les personnes concernées de boucler leurs fins de mois à cause de leurs budgets restreints, le gouvernement devrait faire preuve de plus de célérité en présentant son plan de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

C’est en effet depuis un mois que la population est dans l’attente de ce plan annoncé par le ministre François Blais, après le constat amer de l’échec des deux premiers plans.

Selon Virginie Larivière, la pauvreté reste un problème majeur dans la société québécoise étant donné qu’elle n’a de cesse de croître, près de 17 ans après l’adoption de la loi visant à la combattre dans la province.

Elle déplore ce que le collectif considère comme étant « un véritable drame humain » que le gouvernement ne peut continuer d’ignorer.

Rapportant les propos recueillis auprès de la population au terme de cinq mois de tournée dans la province, Mme Larivière relève que la couverture des besoins de base demeure tout un défi pour de nombreux Québécois.

Écoutez
Assiette vide
Assiette vide © IS/istock

Salaire minimum à 15 $ de l’heure et nécessité de revoir la réforme de l’aide sociale

La situation de précarité des personnes travaillant au salaire minimum interpelle le Collectif qui souhaite voir les salaires bonifiés à 15 $ de l’heure. C’est une question cruciale qui devrait être placée au centre du plan d’action gouvernemental de lutte contre la pauvreté, affirme Véronique Larivière.

Parallèlement, la bonification des prestations d’aide sociale ainsi que l’amélioration de l’accès à des services publics de qualité devraient également figurer parmi les priorités du gouvernement pour améliorer les conditions de vie des Québécois durement frappés par la pauvreté.

En raison du projet de loi 70 adopté il y a quelques mois pour rendre obligatoire la participation de certains assistés sociaux au programme Objectif emploi, et de la forte menace de coupes importantes à la prestation de base de personnes qui ne répondent pas aux exigences du programme, le Collectif souhaite voir le gouvernement faire preuve de plus de compassion vis-à-vis des personnes touchées.

On s’attend à ce qu’il dépose le détail des modifications qu’il entend apporter au Règlement sur l’aide aux personnes et aux familles, voire qu’il abandonne purement et simplement son approche obligatoire et toutes les sanctions financières qui visent des personnes vulnérables, qui ont de plus en plus du mal à joindre les deux bouts.

À lire et à écouter :

Salaires minimums à 15 $ l’heure : le gouvernement du Québec sous la pression de la caravane 5-10-15

Tam-Tam Canada – 19 février – Le budget des familles canadiennes et québécoises

La jeunesse entre pauvreté, espoir et indifférence politique

Catégories : Politique, Société
Mots-clés : , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.