Le ministère fédéral Pêches et Océans Canada s’apprête à lancer une grande expédition scientifique en Atlantique cet été afin d’étudier le requin-taupe commun.
Le requin-taupe commun est un requin de forte taille et de couleur gris bleuâtre sur la face supérieure et blanche sur la face inférieure. Sa première nageoire dorsale présente une tache blanche postérieurement. Son corps est fusiforme et son museau conique. Les yeux de ce requin sont relativement grands. Dans la bouche, de taille moyenne, les dents de la mâchoire supérieure et inférieure sont semblables, ont un bord lisse et portent des denticules latéraux.
Pêches et Océans Canada
Le ministère a lancé des appels d’offres récemment afin de trouver des pêcheurs possédant une licence de pêche au gros – thon et espadon – et qui posséderaient les équipements nécessaires pour prendre le requin-taupe commun.
Le requin-taupe commun, aussi appelé « veau de mer » peut atteindre 3,5 mètres de long. Cette espèce est en forte régression et l’Europe a établi un moratoire sur sa pêche.
Dans les eaux canadiennes, on le retrouve surtout sur le plateau continental au large des côtes Est.
De 40 à 45 jours en mer
Au cours de la partie de collecte d’information – de 40 à 45 jours en mer – les scientifiques canadiens prendront des individus, en noteront les informations essentielles – âge, sexe, état général de santé, etc. – les bagueront et le relâcheront.
Le projet dispose d’un budget global d’un peu moins de 400 000 dollars.
Carènes primaire et secondaire sur la nageoire caudale du requin-taupe commun. Le requin-taupe bleu n’a pas de carène secondaire.(Pêches et Océans Canada)
On en sait très peu au sujet du requin-taupe commun
On croit qu’il y aurait quelque 200 000 individus de l’espèce dans l’Atlantique Nord.
Lors de l’expédition scientifique de 2007, un peu plus de 800 individus ont été capturés. En 2009, ce nombre avait fortement baissé.
La pêche commerciale au requin-taupe commun a été interdite à partir de 2013.
L’expédition de cet été 2017 se déroulera entre la baie de Fundy – entre la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick – et les Grands Bancs, au large de Terre-Neuve.
De deux à cinq vaisseaux seront en mer quotidiennement, chacun équipé de lignes munies de 600 hameçons. Chaque sortie en mer sera d’environ quatre heures.
On espère pouvoir étudier un millier d’individus de l’espèce.
RCI, CBC, Pêches et Océans Canada, Youtube
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