Plusieurs riverains dans le secteur de Percé ont choisi la mer, pour le meilleur. Ils voient maintenant y venir le pire. L’eau monte et les plages et les falaises partent en petits et gros morceaux, au gré des tempêtes et des marées montantes.

Plusieurs riverains dans le secteur de Percé ont choisi la mer, pour le meilleur. Ils voient maintenant y venir le pire. L’eau monte et les plages et les falaises partent en petits et gros morceaux, au gré des tempêtes et des marées montantes.

Photographier le Rocher Percé avant sa disparition sous les vagues

L’une des régions côtières canadiennes les plus menacées est celle de l’est du Québec, tout le long de l’estuaire du grand fleuve Saint-Laurent.

Une tempête en janvier 2016 a laissé une cicatrice au coeur de la ville touristique de Percé. Photo : Radio-Canada/Martin Toulgoat
Une tempête en janvier 2016 a laissé une cicatrice au coeur de la ville touristique de Percé. Photo : Radio-Canada/Martin Toulgoat

C’est dans ce secteur, au bout de la péninsule de Gaspé que se soulève de l’eau le profil troué du fameux Rocher Percé.

La saison touristique est commencée dans la célèbre petite ville de Percé, qui se trouve à proximité. Mais une bonne partie du village est en chantier pour réparer les berges qui s’écroulent sous les assauts répétés de l’érosion.

Le célèbre Rocher Percé n’est pas menacé dans l’immédiat, affirme-t-on, mais il s’agit d’une affaire de temps.

Rocher Percé en Gaspésie (région du Bas-Saint-Laurent) © Istockphoto.com/Paul Tessier

Le rocher de 433 mètres de long et de 88 mètres au point le plus élevé était autrefois rattaché au continent.

Au début du XVI siècle, Jacques Cartier, le premier explorateur français, a remarqué trois arches dans la formation rocheuse.

Au fil des ans, deux de ces arches ont disparu. La dernière s’est écroulée le 17 juin 1845, laissant un seul pilier.

On estime que l’arche actuelle disparaîtra dans environ 400 ans. Mais l’océan sous l’impulsion du réchauffement climatique pourrait avaler tout rond et beaucoup plus tôt que prévu ce géant aux pieds de calcaire.

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Des experts de la Chaire de recherche en géoscience côtière de l’UQAR ont calculé le déplacement moyen de la ligne de côte. Ces données indiquent que la Côte-Nord perd, en moyenne, 63 centimètres de terrain chaque année le long de la côte. Cette perte moyenne annuelle est de 30 centimètres en Gaspésie, 73 centimètres aux Îles-de-la-Madeleine et 39 centimètres au Bas-Saint-Laurent. Photo : Radio-Canada
Des experts de la Chaire de recherche en géoscience côtière de l’UQAR ont calculé le déplacement moyen de la ligne de côte. Ces données indiquent que la Côte-Nord perd, en moyenne, 63 centimètres de terrain chaque année le long de la côte. Cette perte moyenne annuelle est de 30 centimètres en Gaspésie, 73 centimètres aux Îles-de-la-Madeleine et 39 centimètres au Bas-Saint-Laurent. Photo : Radio-Canada

Rocher Percé 29 août 2015 – Jean Letarte – 1:51

RCI avec la contribution de Joane Bérubé, Isabelle Levesque, Anne-Marie Dussault et Michel Plourde de Radio-Canada

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Catégories : Environnement et vie animale
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