Avec presque 14 millions de citoyens en Ontario et un peu plus de 8 millions au Québec, ces deux provinces forment 60% de la population canadienne.
Photo Credit: Greg Baker/The Associated Press

Marché du carbone : front commun Ontario, Québec et Californie

L’Ontario fera front commun avec le Québec et la Californie pour lutter plus efficacement contre les changements climatiques et réduire la pollution causée par la production de gaz à effet de serre (GES).

L’État américain, sixième économie mondiale, et les deux provinces canadiennes vont dorénavant mettre en commun des « ventes aux enchères de droits à émettre des GES ».

La première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne, a signé l’entente d’harmonisation du programme de plafonnement des GES en présence du premier ministre Philippe Couillard et du gouverneur de la Californie, Edmund G. Brown, vendredi, à Québec. (Presse canadienne, Jacques Boissinot)

Harmonisation des réglementations

Dans les cas de plafonnement et d’échange d’émissions polluantes, les trois administrations harmoniseront leurs réglementations.

« Nous croyons qu’il s’agit de la meilleure façon et la plus économique de réduire les émissions de gaz à effet de serre. »

Kathleen Wynne a première ministre de l’Ontario

Création d’un marché du carbone?

Par cette entente signée vendredi, Québec, Toronto et Sacramento souhaitent établir un vaste marché du carbone à l’échelle mondiale.

« La tarification du carbone est une tendance internationale. »

Philippe Couillard, premier ministre du Québec

Québec et Californie, déjà depuis 2014

Dans le but affirmé de créer un marché du carbone commun, le Québec et la Californie s’étaient alliés en 2014.

L’annonce de l’ajout de l’Ontario à cette union a été faite vendredi à Québec, en marge de la tenue d’un conseil des ministres conjoint Québec-Ontario, et en présence du premier ministre Couillard, de la première ministre ontarienne Kathleen Wynne et du gouverneur de la Californie, Edmund G. Brown.

L’Ontario se joindra officiellement au marché du carbone le 1er janvier 2018.

Fonds vert

Le Québec verse tous les revenus provenant du marché du carbone au Fonds vert. L’Ontario entend faire de même.

Majorité canadienne

Avec presque 14 millions de citoyens en Ontario et un peu plus de 8 millions au Québec, ces deux provinces forment 60 % de la population canadienne (un peu plus de 36 millions). C’est donc dire qu’à compter du 1er janvier 2018, une majorité de Canadiens adhérera au marché du carbone.

En ajoutant la population californienne – presque 40 millions – ce marché aura un bassin de plus de 60 millions de personnes.

Les cibles

Gouvernement de l’Ontario

L’Ontario veut réduire de 15 %, d’ici 202, le niveau de ses émissions de GES par rapport à 1990, alors que le Québec veut réduire les siennes de 37,5 % d’ici 2030, toujours par rapport au niveau de 1990.

Le système de plafonnement et d’échange de droits d’émission vise à fixer un plafond d’allocations gratuites qui permettent aux entreprises d’émettre une quantité définie de GES. Au-delà de cette quantité, les entreprises doivent soit acheter des droits supplémentaires ou réduire leurs émissions.

Le gouverneur Brown de la Californie parle de l’importance de « décarboniser l’économie », ajoutant être convaincu que l’entente tripartite, Québec-Ontario-Californie, incitera d’autres juridictions, provinciales et étatiques, soit à faire de même soit à s’y joindre.

« La transition ne se fera pas du jour au lendemain, mais le mouvement est irréversible. C’est l’Ancien Monde auquel nous tournons le dos. C’est le Nouveau Monde qui est devant nous. »

Philippe Couillard, premier ministre du Québec

(Portail Québec)

Pour en savoir plus :

Qu’est-ce que le marché du carbone?

Reportage télé sur la signature de l’entente Ontario, Québec, Californie

RCI, PC

Catégories : Économie, Environnement et vie animale
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