La ministre du Patrimoine canadien Mélanie Joly

La ministre du Patrimoine canadien Mélanie Joly
Photo Credit: Radio-Canada/Olivier Niquet

Netflix créer une division canadienne et promet un demi-milliard en contenu canadien

Le gouvernement canadien ne taxera pas Netflix afin de ne pas alourdir le fardeau fiscal des Canadiens. Par contre, le géant américain de la diffusion en ligne accepte de verser au moins 500 millions de dollars sur cinq ans pour financer des productions canadiennes.

La nouvelle façon de consommer la télévision avec Netflix
La nouvelle façon de consommer la télévision avec Netflix © iStock

Ce troc a été confirmé mercredi soir par une source gouvernementale. Cette dernière précise que l’entente est l’une des annonces qu’a fait jeudi la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, dans un discours très attendu sur la nouvelle politique culturelle préparée après des mois de consultations.

Netflix créera ainsi au Canada sa première société de production à l’extérieur des États-Unis.

Elle s’engage ainsi à y maintenir une présence permanente afin d’y produire des contenus originaux qui seront offerts sur sa plateforme internationale, tant en français qu’en anglais. Netflix travaillera pour ce faire avec des producteurs, des télédiffuseurs et des créateurs canadiens, comme il le fait déjà.

Selon ce qu’ont indiqué des fonctionnaires lors d’une séance d’informations ce matin, il n’y a pas de portion précise de cette enveloppe qui doit obligatoirement être allouée aux productions francophones.

La ministre Joly a réitéré mercredi au parlement qu’il n’était pas question de taxer les millions de consommateurs abonnés à Netflix lorsqu’on lui a demandé ce qu’elle pensait des doléances du président et chef de la direction du câblodistributeur Québecor, Pierre Karl Péladeau, qui exhorte Ottawa à taxer le conçurent Netflix.

Elle a affirmé que M. Péladeau avait « tout le loisir de s’exprimer sur ses propres opinions », mais qu’elle-même arriverait jeudi avec des solutions pour favoriser le financement et le développement du contenu culturel canadien dans le secteur des arts et médias.

Le saviez-vous?
-La ministre Joly a prononcée son discours sur « la vision du gouvernement du Canada pour les industries culturelles et créatives du Canada dans un monde numérique » ce midi, au Château Laurier, à Ottawa.

Le Château Laurier, à Ottawa.
Le Château Laurier, à Ottawa. © Radio-Canada/Michel Aspirot

Une culture qui n’est pas à vendre

En soirée, mercredi, après la diffusion d’informations sur la contribution de Netflix, le député néo-démocrate Pierre Nantel a accusé Mme Joly sur Twitter de « sous-traiter nos politiques culturelles » au diffuseur en ligne.

« Qui décide où va l’argent? Quelle part francophone? Ceci n’est pas une politique », a-t-il écrit.

Un peu plus tôt, le chef du Parti conservateur, Andrew Scheer, disait souhaiter voir un plan « qui respecte les contribuables et respecte le rôle du gouvernement de pas [trop s’impliquer] dans la vie personnelle des Canadiens ».

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Cette fiscaliste de l’Université de Sherbrooke, Marwah Rizqy, presse une fois de plus les gouvernements fédéral et provinciaux à emboîter le pas à plusieurs pays de l’OCDE pour récupérer des portes-feuilles des consommateurs canadiens des centaines de millions de dollars en taxes sur les achats de produits ou de services en ligne.

Justin Trudeau et Marwah Rizqy lors de la campagne électorale fédérale de 2015. Photo Credit: Parti libéral

Justin Trudeau et Marwah Rizqy lors de la campagne électorale fédérale de 2015.
Photo Credit: Parti libéral

RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada

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Catégories : Arts et divertissements, Politique
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