Le nouveau chef néo-démocrate Jagmeet Singh parle couramment l’anglais, le français et le punjabi. Le député provincial de l’Ontario est également un spécialiste des arts martiaux. Cet avocat de la défense dans les causes criminelles a grandi à Terre-Neuve-et-Labrador et en Ontario. (Chris Young / Presse canadienne)

Le nouveau chef néo-démocrate Jagmeet Singh parle couramment l’anglais, le français et le punjabi. Le député provincial de l’Ontario est également un spécialiste des arts martiaux. Cet avocat de la défense dans les causes criminelles a grandi à Terre-Neuve-et-Labrador et en Ontario. (Chris Young / Presse canadienne)

Jagmeet Singh, nouveau chef de la gauche canadienne. Nouvel allié des Québécois?

Près de 54 % des membres qui ont voté l’ont choisi comme chef du Nouveau Parti démocratique (NPD). Il ne lui reste que deux ans pour tenter de convaincre les Canadiens et les Québécois qu’il peut être le prochain premier ministre du pays.

Sa candidature ne faisait pas l’unanimité au sein des députés fédéraux de son propre parti au Québec. M. Singh, qui est de religion sikhe, porte le turban et le kirpan (un couteau cérémonial).

Le député Pierre Nantel a notamment affirmé il y a quelques semaines que ces signes religieux étaient incompatibles avec ce que les Québécois désiraient voir chez leurs politiciens.

Jagmeet Singh est prêt à discuter avec M. Nantel même s’il est en désaccord avec sa vision des choses. Et il sera prêt aussi à répondre aux Québécois. « Je vais souligner que je suis comme tous les néo-démocrates, je suis quelqu’un qui croit qu’on doit avoir une séparation entre l’Église et l’État, a-t-il affirmé. C’est quelque chose de très important pour moi. »

Convaincre les électeurs

Il a beau avoir surmonté un obstacle en devenant le premier chef de couleur d’un des principaux partis fédéraux, M. Singh demeure modeste face à la victoire.

« Je suis ici en ce moment à cause de beaucoup de gens qui ont brisé des obstacles dans leur vie, comme Rosemary Brown qui était la première Canadienne d’origine africaine à devenir membre d’une assemblée provinciale et Jenny Kwan, l’une des députées qui m’appuyait, qui était l’une des premières Canadiennes d’origine asiatique à être élue », a-t-il signalé.

« J’espère que ma position va maintenant être une inspiration pour les autres comme d’autres m’ont inspiré », a-t-il continué.

Jagmeet Singh (La Presse canadienne/Chris Young)

Jagmeet Singh (La Presse canadienne/Chris Young)

Des valeurs communes

Changements climatiques, logement abordable et précarité des emplois sont les enjeux que Jagmeet Singh compte mettre de l’avant pour se faire connaître des Québécois et les convaincre de retourner vers le NPD.

« Je vais envoyer le message que je suis quelqu’un qui partage les mêmes valeurs progressistes et que je suis quelqu’un qui peut être un allié pour s’attaquer à ces enjeux. »

« Je pense qu’on a choisi un chef qui est charismatique, qui a une très grande facilité à connecter [avec les gens]. Et il va avoir du travail pour se faire connaître de l’ensemble des Québécois comme de l’ensemble des Canadiens », a souligné le député Guy Caron, son rival durant la course.

Se faire connaître des Québécois et des Canadiens

Jagmeet Singh est un nouveau venu sur la scène fédérale. Il n’a pas de siège à la Chambre des communes. Avant de se lancer dans la course, son nom n’était pas connu en dehors de la région de Toronto.

Peu connu à l’extérieur de l’Ontario, il entend donc maintenant sillonner le pays pour aller à la rencontre des Canadiens.

M. Singh démissionnera bientôt de son siège de député à la législature ontarienne. Il n’a pas l’intention de se précipiter pour remporter un siège sur la scène fédérale, mais ne ferme pas la porte à se présenter lors d’une élection partielle si la bonne occasion se présente.

Le saviez-vous?
À 38 ans, M. Singh est plus jeune que le premier ministre Justin Trudeau – qui a 45 ans – et il a le même âge que le chef conservateur Andrew Scheer.
Pour lui, sa victoire à la direction du NPD marque le début de la prochaine campagne électorale fédérale, même si le scrutin n’aura lieu qu’en 2019.

Jagmeet Singh (La Presse canadienne/Chris Young)

Jagmeet Singh (La Presse canadienne/Chris Young)

Sur le référendum en Catalogne

« Pour moi, ce que le gouvernement en Espagne fait est complètement inacceptable », a-t-il répondu à une question sur la fermeture forcée de bureau de vote par les autorités espagnoles lors du référendum en Catalogne dimanche.

« Je n’ai pas de mots pour dire à quel point je suis fâché que le gouvernement espagnol ait fait ça parce que tous les gens dans le monde ont le droit de décider de leur avenir. »

Il estime que le premier ministre Justin Trudeau, qui est demeuré silencieux sur cette question toute la journée, aurait dû réagir. « C’était sa responsabilité de dire quelque chose parce que [l’autodétermination] est vraiment un droit très important. »

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Celle qui dirige la petite formation politique indépendantiste québécoise au parlement canadien, Martine Ouellet, s’attaque à la candidature de Jagmeet Singh, un sikh pratiquant, à la tête du Nouveau Parti démocratique.

Les symboles religieux de Jagmeet Sinch suscitent un malaise chez des militants du Bloc québécois. La Presse Canadienne . Photo Credit: PC / DARRYL DYCK

Les symboles religieux de Jagmeet Sinch suscitent un malaise chez des militants du Bloc québécois. La Presse canadienne. Photo Credit: PC / DARRYL DYCK

RCI avec La Presse canadienne, Radio-Canada et CBC

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Catégories : Politique, Société
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