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Les fausses nouvelles se répandent très rapidement grâce aux médias sociaux.
Photo Credit: PC / Evan Vucci

La qualité du travail des journalistes canadiens à l’épreuve des fausses nouvelles sur les réseaux sociaux?

Doit-on faire confiance aux réseaux sociaux comme des sources crédibles d’information? La question se pose encore une fois, car une étude canadienne sur le journalisme et les médias sociaux 2017 révèle que les journalistes sont de plus en plus nombreux à se servir des médias sociaux comme source d’informations, canal de publication et d’interactions.

Comment les journalistes se servent-ils des médias sociaux pour créer des contenus?

Plus de la moitié des 190 journalistes ayant participé au sondage, effectué par Cision et Canterbury Christ Church University, vont rechercher des informations sur différents réseaux sociaux.

« Désormais, la question n’est plus de savoir si les médias sociaux sont importants pour les journalistes : cette étude confirme qu’ils sont intégrés à leur processus de travail quotidien. » – Chris Lynch, directeur du marketing de Cision

Facebook et Google+ : deux principaux canaux pour les journalistes
« 79 % des participants estiment qu’ils dépendent complètement ou largement des médias sociaux pour diffuser et promouvoir leur contenu et 71 % en dépendent pour interagir avec leur auditoire. Facebook et Google+ sont parmi les canaux les plus utilisés. 45 % des participants ont affirmé utiliser plus de cinq types de médias sociaux au moins une fois par semaine pour le travail, 80 % utilisaient au moins trois types de plateformes et seulement 8 % travaillaient uniquement avec un seul type de média social. »

Le sondage décline 5 archétypes de journalistes utilisateurs de médias sociaux

Ils sont des architectes (34 %), des promoteurs (11 %), des chasseurs (29 %), des observateurs (18 %) et des sceptiques (8 %).

Les architectes et les chasseurs apparaissent comme les principaux types d’utilisateurs des médias sociaux au sein des journalistes canadiens, bien que leurs opinions ne se rapprochent pas.

  • Les architectes, plus proactifs sur les réseaux sociaux, les utilisent à des fins professionnelles. Ils vont y rechercher des experts et autres personnes ressources qui leur servent par la suite de sources d’informations pour alimenter leurs nouvelles. Ils y publient des contenus et ils en font la promotion, interagissent avec leur auditoire et surveillent ce qui se passe. 73 % d’entre eux avouent travailler pour des médias en ligne. Au moins une fois par jour, ils publieront du contenu sur Facebook ou Twitter, et ils ont une attitude positive, notamment en ce qui concerne l’incidence des médias sociaux sur leur travail journalistique.

  • Les chasseurs utilisent eux aussi les médias sociaux pour trouver du contenu. Les professionnels des relations publiques et les fils de nouvelles représentent pour eux une importante source d’information, bien qu’une grande majorité n’accorde aucune confiance à ces professionnels. Ils peuvent passer de deux à trois heures par jour sur les médias sociaux où ils publient des contenus écrits, partagent des vidéos et entretiennent des blogues.

  • Les sceptiques sont présentés comme les moins actifs et les « plus cyniques », quant aux avantages offerts par les médias sociaux. Ils n’en dépendent absolument pas en ce qui concerne la réalisation de leur travail journalistique, parce qu’ils sont trop préoccupés par la question des droits d’auteur. Ils peuvent y être actifs quelques heures seulement par semaine ou par mois. Ils ont en commun avec les architectes des points de vue similaires sur les rapports avec les professionnels des relations publiques qui ne sont pas toujours positives, et sur le statut de la profession de journaliste.
Des pictogrammes d’utilisateurs de Facebook
Beaucoup de vraies et parfois de fausses nouvelles sont régulièrement partagées sur les médias sociaux, comme Facebook, Twitter, Instagram, etc. qui servent de sources d’information pour les journalistes © Facebook

Des journalistes partagés quant à l’impact des médias sociaux sur la qualité de leur travail

Moins de la moitié des répondants ont estimé que les médias sociaux avaient une incidence positive sur leur travail de journaliste.

Ils sont nombreux, soit 68 % des répondants, qui estiment que les fausses nouvelles posent un problème grave sur les réseaux.

Une inquiétude influencée différemment par le cadre professionnel et le profil démographique des journalistes interrogés.

Les journalistes affectés aux nouvelles, à la politique et à l’actualité se démarquent comme étant les plus soucieux de l’impact que pourraient avoir les fausses nouvelles sur la qualité de leur travail.

Les plus jeunes ont également manifesté cette inquiétude, alors que les plus vieux se sont dits moins préoccupés par une telle incidence.

En définitive, un nombre assez important des répondants redoute l’incidence des médias sociaux sur les valeurs journalistiques traditionnelles.

« Il est évident que les fausses nouvelles sur les sites de médias sociaux et les propos qui s’ensuivent pourraient nuire à la valeur globale de leur travail. Les communicateurs de marques ont la possibilité d’aider les journalistes à effectuer un tri afin d’obtenir des renseignements fiables dans le cadre de leur processus journalistique. » – Chris Lynch

RCI avec des informations de Cision et CNW

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Catégories : Internet, sciences et technologies, Société
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