Une femme atteinte de dépression.

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Les conditions de vie ont-elles réellement un impact sur la santé mentale?

Le problème de la santé mentale est au centre d’une mobilisation importante à Montréal pour souligner l’importance de l’amélioration de la prise en charge. C’est une initiative du Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec (RRASMQ) qui veut faire entendre des causes de grande envergure entourant cette question, à l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale.

L’impact des conditions de vie sur la santé mentale

Anne-Marie Boucher, responsable aux communications et à l’action sociopolitique au RRASMQ. © RRASMQ.

La mobilisation qui a lieu sur l’esplanade de la station du métro Mont-Royal vise à souligner l’impact des conditions de vie sur la santé mentale, mais aussi à dénoncer la médicalisation des problèmes sociaux, affirme Anne-Marie Boucher, responsable aux communications et à l’action sociopolitique au RRASMQ.

L’Organisation mondiale de la santé souligne que « le bien-être mental est une composante de la capacité d’un individu à mener une vie épanouie, notamment de son aptitude à nouer des relations. À étudier, à travailler ou à exercer des activités de loisir, ou encore à prendre des décisions ou faire des choix dans sa vie quotidienne ».

Pour cela, la personne doit faire appel, non seulement à ses ressources psychiques, mais également aux éléments du contexte socio-économique et environnemental dans lequel elle se trouve.

En le mentionnant, Mme Boucher compte relever le fait qu’un contexte d’extrême pauvreté, de violence, de consommation de substances illicites, bref un contexte d’insécurité, de fragilité et de précarité peut avoir une incidence directe sur la santé mentale d’une personne.

Au Québec, 20 % de la population sont touchées par ce fléau. À l’échelle du Canada, c’est 1 Canadien sur 5 qui sera aux prises avec un problème de santé mentale au cours de sa vie.

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L’évolution de l’offre de soins en santé mentale dans le Nord de l’Ontario
La médicalisation des problèmes sociaux n’est pas une réponse au problème de santé mentale, selon le RRASMQ © PHOTO : Radio-Canada International

Changer les perceptions sociales et accroître différentes ressources de prise en charge

Anne-Marie Boucher dénonce ce que le Regroupement qu’elle représente considère comme étant de la médicalisation de problèmes sociaux, qui sont très souvent loin d’être des problèmes de santé mentale.

La mobilisation à l’occasion de la journée internationale de la santé mentale vise à susciter des actions concrètes pour une meilleure prise en charge des problèmes de santé mentale au Québec.

Il faut certes des ressources financières, mais surtout faciliter l’accessibilité aux soins et changer la façon dont ce problème est perçu et abordé dans la société, relève Mme Boucher.

C’est une occasion aussi, pour le Regroupement, d’inviter à plus d’efforts pour combattre les causes du problème à la racine, à l’instar de la stigmatisation et de la discrimination vis-à-vis des victimes, de la pauvreté et de l’exclusion des personnes concernées.

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Catégories : Santé, Société
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