Le premier ministre Justin Trudeau et son homologue mexicain Enrique Peña Nieto.PHOTO SEAN KILPATRICK, LA PRESSE CANADIENNE

Le premier ministre Justin Trudeau et son homologue mexicain Enrique Peña Nieto.PHOTO SEAN KILPATRICK, LA PRESSE CANADIENNE

ALENA : Canada et Mexique toujours unis par l’objectif d’un accord à trois pays

Justin Trudeau et Enrique Peña Nieto demeurent investis dans le projet de renégocier un accord de libre-échange tripartite avec les États-Unis.

En visite au Mexique jeudi après sa journée de mercredi passée à Washington, le premier ministre canadien a affirmé qu’il ne sortira pas des négociations de l’ALENA même s’il s’attend à des demandes ou à de fortes pressions des États-Unis.

Justin Trudeau et le président mexicain ont affirmé jeudi soir, lors d’une conférence de presse conjointe, qu’ils demeurent engagés dans les discussions avec les États-Unis.

Les deux hommes reconnaissent cependant que la situation est difficile, mais ils insistent sur la nécessité de signer un accord à trois.

Une « pilule empoisonnée »

Les commentaires des deux dirigeants surviennent après la présentation par les négociateurs américains cette semaine d’une possible clause de résiliation de l’ALENA qui viendrait mettre fin à l’accord au bout de cinq ans si l’un des trois pays devait ne pas la renouveler.

Des observateurs estiment qu’une telle clause représente potentiellement une « pilule empoisonnée » qui pourrait torpiller les négociations.

Le saviez-vous?
– L’accord de libre-échange initial signé entre les États-Unis et le Canada en 1988 n’incluait pas le Mexique.
– Le Mexique s’est joint en 1994 et est membre à part entière de l’ALENA depuis ce temps.

Un accord à deux ou même pas d’accord

Trump a déclaré mercredi avant sa rencontre avec Trudeau qu’il serait tout à fait acceptable à ses yeux que l’accord commercial soit purement et simplement annulé.

M. Trump a aussi dit être prêt à conclure un simple accord bilatéral de libre-échange avec le Canada si les négociations avec le Mexique devaient échouer. Une situation à laquelle M. Trudeau ne ferme pas la porte.

« Je continue de croire que l’ALENA reste la meilleure façon pour nos trois pays de faire face à la compétition dans l’économie mondiale », a dit M. Trudeau au cours d’une conférence de presse après le tête-à-tête à la Maison-Blanche.

« Nous reconnaissons tous que l’imprévu est toujours possible et nous devons être prêts pour tout et nous sommes prêts pour tout », a-t-il cependant ajouté, tout en assurant que le Canada continuera de négocier de façon « sérieuse ».

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Le premier ministre Justin Trudeau rencontre le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison-Blanche mercredi. (Sean Kilpatrick / Presse canadienne)

Le premier ministre Justin Trudeau a rencontré le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison-Blanche mercredi. (Sean Kilpatrick / Presse canadienne)

RCI avec La Presse canadienne, CBC et Radio-Canada

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