Un médecin délivre un médicament sur ordonnance.

Un médecin délivre un médicament sur ordonnance.
Photo Credit: IS / iStock

Ceux qui prescrivent, préparent ou distribuent les médicaments peuvent nous induire en erreur et causer notre mort !

Il arrive que des personnes perdent la vie à la suite d’une prise de médicaments, soit parce que les doses ont été mal indiquées, soit parce que le patient n’a pas su lire ni comprendre son ordonnance et s’est administré une dose mortelle, ou encore parce que le médicament a été mal préparé en amont, entre autres.

« Une médication sans erreur »

Les préjudices découlant d’une mauvaise prise de médicaments sont graves pour les patients. Ceux-ci peuvent voir leur état de santé se compliquer davantage, au point de causer la mortalité.

Il est tout à fait possible de relever le défi d’assurer une « prise de médicaments sans erreur ». C’est l’objectif de la campagne de l’Institut canadien pour la sécurité des patients, en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Aussi bien les patients que les professionnels du domaine de la santé ont un rôle à jouer dans les efforts pour réduire les préjudices évitables liés à la prise de médicaments.

Les patients, dont la santé est directement en jeu lorsqu’il est question de la prescription et de la prise de médicaments, doivent apprendre à lire et à interpréter les informations sur leurs ordonnances médicales. Au Canada, la littératie, et la littératie médicale en particulier, pose un réel problème.

En 2014, 48 % des adultes canadiens ont des compétences insuffisantes en littératie, ce qui représente une augmentation significative en dix ans. Et environ 60 % des adultes et 88 % des personnes âgées au Canada affichent un faible niveau de littératie en santé.

Avec des capacités aussi peu développées de lire, comprendre et interpréter des informations en santé, les conséquences peuvent être désastreuses, sur le plan social, pour les personnes concernées. C’est ainsi qu’il est nécessaire de répondre à l’appel « Connaître, vérifier et demander » que lance l’Institut canadien pour la sécurité des patients.

Les pharmaciens de la Saskatchewan traitent des millions d’ordonnances chaque année
Au Canada, les incidents préjudiciables associés à la prise de médicaments se classent parmi les plus fréquents. © Radio-Canada

« Connaître, vérifier et demander »

Marguerite Armutlu est responsable du programme de l’amélioration de la sécurité des patients à l’Institut canadien pour la sécurité des patients.

C’est cet organisme qui dirige au Canada la campagne mondiale de l’OMS « Connaître, vérifier et demander ».

Ce défi de l’OMS vise à réduire de 50 % en 5 ans le niveau de préjudices graves et évitables liés aux médicaments.

Selon Mme Armutlu, la lutte contre les préjudices découlant d’erreurs sur les ordonnances motive l’appel à l’action de lOMS qui invite les patients et les familles à poser de bonnes questions à leurs médecins, tant en ce qui concerne les changements sur leurs ordonnances, les surveillances nécessaires que les suivis.

L’Institut prodigue à ce sujet des conseils dans des documents offerts sur son site Internet en plus de 30 langues.

Elle annonce l’élaboration prochaine d’une stratégie nationale en vue de la mise en œuvre au Canada du programme « Connaître, vérifier et demander », car les problèmes qui surviennent, que ce soit de la part de ceux qui prescrivent ou de la part des patients, sont involontaires, mais peuvent être évités.

C’est ainsi qu’en faisant participer toute la société, patients, familles, médecins, pharmaciens et autres professionnels de la santé, il est possible d’amoindrir les risques et de réduire la mortalité liée aux erreurs médicamenteuses.

Il s’agit d’erreurs qui, selon l’OMS, constituent l’une des principales causes de blessures et de préjudices évitables dans les systèmes de soins de santé, partout dans le monde, et qui représentent un fardeau financier de 42 milliards de dollars (américains) par année.

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Catégories : Santé, Société
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