Le cancer du poumon est le cancer le plus fréquent en Alberta

Le cancer du poumon est le cancer le plus fréquent dans certaines provinces canadiennes comme l'Alberta.
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Briser les mythes sur un tueur sournois, le cancer du poumon

Le cancer est la principale cause de mortalité au Canada. Il est responsable de 30 % de tous les décès. Et le plus meurtrier de tous? Le cancer du poumon. Il est à l’origine de plus du quart (26%) des décès attribuables au cancer. En ce mois de novembre,  mois de sensibilisation au cancer du poumon, divers organismes se mobilisent pour attirer l’attention sur cette affection qui, dépistée tôt, n’est pas fatale.

Le cancer du poumon est le 2e type de cancer le plus fréquemment diagnostiqué au Canada après celui de la prostate chez les hommes et du sein chez les femmes. Son taux de mortalité continue d’augmenter chez les femmes alors qu’il est en baisse chez les hommes.

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Dr Yohan Bossé de l’IUCPQ

Mais c’est une maladie encore mal connue du grand public. L’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec et sa fondation s’en sont rendu compte. Sondage à l’appui, ils ont constaté que de nombreux Québécois ont des perceptions erronées du cancer du poumon.

Dr Yohan Bossé, professeur à l’université Laval et chercheur à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, nous en dit davantage.

Écoutez

Pour la Dre Catherine Labbé, pneumo-oncologue à l’Institut, et membre de l’équipe chargée de sensibiliser la population pendant le mois de novembre, « Les résultats sont clairs : il existe encore un écart important entre la réalité et les idées partagées par la population par rapport au cancer du poumon. Il nous apparaissait important de rectifier les faits au cours du mois de sensibilisation à ce cancer, le plus meurtrier des cancers »

Voici quelques-unes des idées reçues à propos du cancer du poumon:

  • Plus de la moitié des personnes sondées pensent qu’en écrasant définitivement, l’ex-fumeur a désormais autant de risque d’attraper le cancer qu’une personne qui n’a jamais fumé. Or, selon les chercheurs, il faut avoir cessé de fumer depuis au moins 20 ans pour que le risque de développer un cancer du poumon soit comparable à celui d’un non-fumeur.
  • Presque 4 répondants sur 10 (36 %) croient, à tort, que des symptômes physiques sont automatiquement associés à un cancer du poumon de stade avancé. Alors qu’en réalité, le cancer du poumon se développe de façon beaucoup plus insidieuse.  À ses débuts, les symptômes sont généralement peu visibles.
Des patients qui souffrent d’un cancer du poumon peuvent bénéficier de thérapies ciblées
Des personnes qui souffrent d’un cancer du poumon peuvent bénéficier de thérapies ciblées

Autre idée reçue, selon l’enquête de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec et de sa fondation, près de la moitié des personnes interrogées pensent que le cancer du sein, le cancer de la prostate ou le cancer colorectal sont plus meurtriers que celui du poumon. Alors que dans les faits, le cancer du poumon à lui seul cause plus de décès  que de celui du sein, de la prostate et du côlon réunis.

On estime qu’en 2017 :

  • 103 100 hommes au Canada recevront un diagnostic de cancer et 42 600 en mourront;
  • 103 200 femmes au Canada recevront un diagnostic de cancer et 38 200 en mourront;
  • en moyenne, chaque jour, 565 Canadiens recevront un diagnostic de cancer;
  • en moyenne, chaque jour, 221 Canadiens mourront d’un cancer.

(Source: Société canadienne du Cancer)

Dépistage du cancer du poumon
Il existe des détecteurs du cancer du poumon qui analysent des échantillons d’haleine.

Quelques signes et symptômes du cancer du poumon 

  • toux qui s’intensifie ou qui ne disparaît pas
  • essoufflement
  • respiration sifflante
  • douleur thoracique qui est constante et qui s’intensifie quand on respire profondément ou qu’on tousse
  • sang dans le mucus expulsé des poumons quand on tousse
  • infections broncho-pulmonaires, comme la bronchite ou la pneumonie, qui ne s’améliorent pas ou qui continuent de réapparaître
  • perte de poids
  • fatigue
  • enrouement ou autres changements qui affectent la voix
  • difficulté à avaler
  • affaissement du poumon
  • ganglions lymphatiques plus gros que la normale dans le cou ou au-dessus de la clavicule
  • accumulation de liquide autour des poumons (épanchement pleural)
  • douleur osseuse
  • maux de tête
  • faiblesse

(Source: Société canadienne du cancer)

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