En vert, le tracé du nouveau pipeline Keystone XL proposé qui reliera l’Alberta au golfe du Mexique, et en gris, le tracé du pipeline existant.
Photo Credit: Radio-Canada

L’oléoduc nord-américain Keystone XL ira de l’avant

Keystone XL, le projet d’oléoduc de la compagnie TransCanada, qui transportera du pétrole depuis les sables bitumineux de l’Alberta jusqu’aux raffineries du golfe du Mexique, a reçu la dernière approbation dont il avait besoin pour se concrétiser.

C’est la Régie des services publics de l’État du Nebraska qui a donné son aval. Le Keystone XL transportera 830 000 barils de pétrole par jour.

Ce projet, dont les coûts sont évalués à plus de 10 milliards de dollars, avait déjà été approuvé par les gouvernements canadien et américain.

Cependant, le tracé de ce pipeline diffère du premier proposé par la compagnie pétrolière canadienne. Le nouveau parcours du Keystone XL devrait contribuer à réduire l’empreinte écologique du transport de pétrole.

Réaction de TransCanada :

« Nous allons examiner attentivement la décision [de la Régie] en portant une attention particulière à son impact sur les coûts et le calendrier associés au projet », a affirmé la société dans un bref communiqué.

Rachel Notley, première ministre de l’Alberta :

« Comme nous l’avons indiqué dans le mémoire que nous avons déposé à la Commission de la fonction publique du Nebraska, ce pipeline représente une plus grande sécurité énergétique pour tous les Nord-Américains en assurant l’accès aux ressources énergétiques exploitées de façon responsable par l’Alberta […] Il s’agit d’une étape de plus dans nos efforts pour accroître l’offre du pétrole albertain dans le monde, diversifier nos marchés et maximiser la valeur de nos produits. »

Le 24 janvier dernier, trois jours après son arrivée au pouvoir, Donald Trump signait deux décrets relançant la construction de deux oléoducs controversés : Keystone XL reliant le Canada aux Etats-Unis, et celui de la compagnie Energy Transfer Partners dans le Dakota du Nord. © Reuters / Kevin Lamarque
Le 24 janvier 2017, trois jours après son arrivée au pouvoir, Donald Trump signait deux décrets relançant la construction de deux oléoducs controversés : Keystone XL reliant le Canada aux Etats-Unis, et celui de la compagnie Energy Transfer Partners dans le Dakota du Nord. © © Reuters / Kevin Lamarque

La décision de l’État du Nebraska a aussi réjoui l’Association canadienne de pipelines d’énergie (CEPA) qui croit que l’oléoduc pourrait créer jusqu’à 4500 emplois.

« Il s’avère que les pipelines constituent le moyen le plus sûr et le plus écologique de transporter de grandes quantités de liquides et de gaz naturel. La CEPA attend avec impatience les prochaines étapes pour s’assurer que cette importante infrastructure énergétique est construite de façon sûre et sécuritaire. »

Un projet contesté

Réaction de Greenpeace Canada par voie de communiqué :

« Il est temps que les banques canadiennes, telles que Desjardins et TD, suivent l’exemple d’ING, de BNP Paribas et de l’U.S. Bank, qui se sont déjà retirées du financement à haut risque associé aux pipelines de sables bitumineux », a indiqué Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie, à Greenpeace Canada […] La décision d’aujourd’hui aura des répercussions coûteuses pour TransCanada et cela devrait faire réfléchir les investisseurs présents et futurs associés à ce pipeline qui risque fort de ne jamais être construit. »

Cette décision survient quelques jours après une fuite de 795 000 litres de pétrole qui se sont écoulés de la portion de pipeline Keystone XL déjà existante dans une ferme du Dakota du Sud. Une enquête est en cours pour découvrir la cause de la fuite.

RCI avec Radio-Canada et Reuters

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