© Kira Wakeam/CBC

Les policiers armés sortiront des écoles publiques de Toronto

Les membres du conseil scolaire de Toronto, le Toronto District School Board (TDSB), ont voté tard mercredi soir pour suspendre un programme controversé qui plaçait des agents armés dans les écoles publiques. La suspension temporaire du School Resource Officers program signifie que les policiers ne seront plus présents dès lundi.

Dans le cadre de ce programme, des agents ont été déployés dans 36 des 75 écoles du TDSB. Toutefois, des groupes militants comme Black Lives Matter Toronto ont demandé que le programme soit abandonné en tant que mesure visant à lutter contre le racisme dans le système d’éducation. Les détracteurs du programme ont fait de la pression pour qu’il arrête parce que, selon eux, il ciblait certaines populations plus que d’autres.

 « Il cible les enfants noirs, les enfants autochtones, les enfants handicapés, les enfants sans statut d’immigration qui ont peur de marcher dans les couloirs parce qu’ils ne veulent pas avoir de confrontation avec un agent de police. » Desmond Cole, journaliste et critique ouvert de la discrimination basée sur l'ethnicité

Pour sa part, la conseillère torontoise Marit Stiles a déclaré au réseau anglais de Radio-Canada, CBC News, que la situation ne pouvait pas continuer.

« Nous avons vraiment senti que nous ne pouvions pas effectuer cet examen dans une situation où les étudiants ne se sentiraient pas en sécurité et certains de leur anonymat pour parler ouvertement de ce qu’ils pensaient du programme. »

Le programme a été lancé en 2008, l’année après que Jordan Manners a été abattu au collègue C.W. Jefferys Collegiate. Il n’avait que 15 ans.

Jeudi, le maire de Toronto, John Tory, s’est dit déçu de la décision du plus grand conseil scolaire de sa ville.

« Je pensais que le conseil scolaire ferait ce que nous faisons à la Commission des services policiers, qui est d’avoir un examen très approfondi qui tient compte tout particulièrement de certaines des préoccupations sur ce programme, et d’écouter tous les points de la communauté avant de prendre une décision. Ils ont choisi d’emprunter une voie différente, qui consiste à supprimer pour l’instant un programme qui, je pense, a eu quelques partisans, un bon nombre, et ensuite faire l’examen, ce qui n’est pas la façon dont je le ferais. »John Tory, maire de Toronto
Radio Canada International avec CBC News et Twitter
Catégories : Société
Mots-clés :

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.