Une avalanche contrôlée sur le Icefields Parkway le long de l'autoroute transcanadienne dans le parc national de Banff dans l'ouest du pays.

Une avalanche contrôlée sur le Icefields Parkway le long de l'autoroute transcanadienne dans le parc national de Banff dans l'ouest du pays.
Photo Credit: Banff National Park

Une montagne de précautions canadiennes pour contrer les avalanches 

Il y a un an, au mois de janvier, un hôtel et plusieurs vies ont été emportés par une avalanche dans la région des Abruzzes, en Italie. Les images de la tragédie ont fait le tour du monde.

Les premières images de la tragédie
Les premières images de la tragédie © Radio Canada

Dans cette région, les montagnes escarpées ressemblent à s’y méprendre aux pics accidentés des fameuses montagnes Rocheuses canadiennes dans l’ouest de notre pays.

De fait, la majorité des spécialistes canadiens des avalanches sont passés par les cols et vallées des montagnes italiennes pour y parfaire leur formation.

En ce moment, certains de ces spécialistes au service du ministère Parcs Canada secondent une équipe de militaires canadiens qui doivent sillonner jour et nuit le secteur de la célèbre autoroute transcanadienne qui traverse le col Rogers. On y a repéré au fil des années 140 zones à risque, 140 couloirs d’avalanche.

Écoutez
Col Rogers, Colombie-Britannique, janvier 2011 - Les membres des Forces armées canadiennes utilisent un obusier de 105 mm pour effectuer le contrôle des avalanches dans le cadre de l’opération PALACI. (photo: Forces armées canadiennes)
Col Rogers, Colombie-Britannique, janvier 2011 – Les membres des Forces armées canadiennes utilisent un obusier de 105 mm pour effectuer le contrôle des avalanches dans le cadre de l’opération PALACI. (photo: Forces armées canadiennes)

Provoquer des avalanches par mesures préventives

Lorsqu’on leur signale un risque élevé d’avalanche, ces militaires tirent des obus ou lance du haut des airs des explosifs afin de provoquer des avalanches par mesure préventive. Au bas de la vallée, toute circulation automobile est interrompue pour minimiser les risques.

On a ainsi réparti 18 postes de tir pour provoquer des avalanches maîtrisées le long du col Rogers et de la route Transcanadienne, sur une distance de 18 kilomètres.

De ces postes, les artilleurs peuvent atteindre n’importe lequel des 271 endroits où il existe un risque reconnu d’avalanche. À chaque mission de tir, on doit fermer l’autoroute et déblayer la neige qui recouvre la chaussée.

Typiquement, au mois de janvier ou février, l’armée accomplit une dizaine de missions de tir et lance environ 500 obus.

Rogers Pass, Colombie-Britannique. 26 février 2014 - Des membres du 5e Régiment d'artillerie légère du Canada se débarrassent des obus expulsés du côté de la route transcanadienne dans le col Rogers. (Image reproduite avec l'aimable autorisation de Parcs Canada)

Rogers Pass, Colombie-Britannique. 26 février 2014 – Des membres du 5e Régiment d’artillerie légère du Canada se débarrassent des obus expulsés du côté de la route transcanadienne dans le col Rogers. (Image reproduite avec l’aimable autorisation de Parcs Canada)

Le saviez-vous
Actuellement, on évalue la taille des avalanches par une échelle de cinq niveaux basés sur la distance que l’avalanche va parcourir, la quantité de neige apportée et sa force d’impact. Mais c’est une échelle qui n’est pas facile à utiliser, selon Alexandre Robert prévisionniste pour Avalanche Québec ainsi que guide et instructeur pour Ski Chic-Chocs situé dans la Haute-Gaspésie.
Des experts développent présentement une autre échelle dont les facteurs seront plus faciles à calculer, comme les dimensions de la plaque qui s’est détachée et la quantité de neige qui se retrouve dans la zone de dépôt à la fin de l’avalanche.
À partir de 1,5, une avalanche peut ensevelir et tuer une personne. Au Québec, les plus grosses avalanches sont cotées 3,5. Dans l’Ouest canadien, les régions sont propices à atteindre les niveaux 4,5 à 5.
Dans les montagnes de l’Himalaya, les manteaux neigeux sont assez volumineux pour produire des avalanches de taille 5.

Fissures de propagation qui peuvent être un signe d’avalanche Photo : Alexandre Robert
Fissures de propagation qui peuvent être un signe d’avalanche Photo : Alexandre Robert

RCI avec La Presse canadienne et la contribution d’Ève Christian, Stéphanie Rousseau, Jacques Beaupré, Brent Roy et Jacques Dufresne de Radio-Canada.

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Catégories : Environnement et vie animale, Internet, sciences et technologies, Société
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