Brian Mulroney PHOTO JACQUELYN MARTIN, AP

Brian Mulroney et 36 sénateurs républicains appellent à la survie de l’ALENA

S’agissait-il d’une action concertée hier à Washington alors que l’ex-premier ministre conservateur canadien Brian Mulroney et trois douzaines de sénateurs républicains ont élevé la voix et appelé l’administration Trump à ne pas retirer les États-Unis de l’Accord de libre-échange nord-américain?

Le capitole américain, à Washington PHOTO BRENDAN SMIALOWSKI, AFP

Le capitole américain, à Washington
PHOTO BRENDAN SMIALOWSKI, AFP

Dans une lettre à Donald Trum, les sénateurs invitent la Masison-Blanche à «Moderniser l’ALENA pour accroître l’accès aux marchés, élargir les exportations dans le secteur énergétique pour maximiser la production intérieure et inclure des articles sur la propriété intellectuelle et le commerce en ligne rendront cette entente encore plus bénéfique pour les États-Unis»,

Les sénateurs font valoir que les Canadiens et les Mexicains achètent près de 500 milliards de dollars en biens manufacturés aux États-Unis chaque année, ce qui équivaut, selon eux, à 37 000 $ en revenus d’exportations pour chaque travailleur du secteur de la fabrication aux États-Unis.

Les exportations des États-Unis en agriculture vers le Canada et le Mexique ont quadruplé, de 8,9 milliards $ en 1993 à 38,1 milliards en 2016, soutient la lettre au président.

Aide-mémoire…
– La plus récente ronde de négociations sur un nouvel accord se tenait à Montréal la semaine dernière sous le poids des menaces répétées de Donald Trump de retirer son pays de l’ALENA.
– M. Trump a déjà qualifié l’accord d’horrible.

Le président américain Donald Trump lors de son discours sur l'état de l'Union mardi soir. PHOTO WIN MCNAMEE, REUTERS

Le président américain Donald Trump lors de son discours sur l’état de l’Union mardi soir.
PHOTO WIN MCNAMEE, REUTERS

Brian Mulroney livre une défense bien sentie de l’ALENA

Mardi toujours, devant le comité du Sénat sur les affaires étrangères à Washington, l’ex premier ministre Brian Mulroney a défendu vigoureusement l’ALENA.

Durant son mandat de premier ministre (1984-1993), la relation étroite qu’entretenait Brian Mulroney avec le président des États-Unis Ronald Reagan lui avait été d’une aide immense pour mener à bien la ratification de l’accord de libre-échange avec les États-Unis.

L’ancien premier ministre conservateur a affirmé mardi que l’accord commercial avait bénéficié tant aux États-Unis qu’au Canada, non seulement sur le plan économique, mais aussi dans l’établissement de la relation bilatérale la plus pacifique et prospère de l’histoire.

M. Mulroney – qui a évité de mentionner le nom du président – a affirmé que le protectionnisme pouvait devenir un outil pratique lorsque la peur et la colère alimentent le débat public.

M. Mulroney a été accueilli chaleureusement par la majorité des sénateurs américains du comité du Sénat sur les affaires étrangères à Washington.

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Un employé dans une boutique de vêtements Photo : iStock/Max Riesgo

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RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada

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