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Pipeline Trans Mountain : Trudeau refuse d’arbitrer le bras de fer entre deux provinces

Lors d’un bref point de presse mercredi, le premier ministre canadien a rejeté l’idée de s’immiscer directement dans la tempête politique qui s’intensifie et presque sans précédent autour de l’agrandissement d’un pipeline qui relie les deux provinces les plus à l’ouest du Canada.

Il a cependant réitéré qu’il partageait l’opinion des dirigeants de l’Alberta qui tente de convaincre la Colombie-Britannique de la nécessité d’accroître la capacité de cet oléoduc pour exporter davantage de pétrole brut albertain vers les marchés asiatiques.

Justin Trudeau a répété qu’il était prêt à se battre pour que le projet se réalise, mais il n’a pas voulu préciser de quelle façon il pensait contribuer au démarrage de la construction.

Aide-mémoire…
– Le gouvernement Trudeau a donné le feu vert à ce projet énergétique en novembre 2016, en plaidant l’intérêt national.
– L’expansion de l’oléoduc Trans Mountain permettrait de tripler la capacité du conduit pétrolier, qui passerait de 300 000 à 890 000 barils par jour de pétrole lourd acheminé de l’Alberta jusqu’au terminal maritime de Vancouver.
– Des opposants au projet ont réussi à retarder la mise en chantier.

Le projet d’oléoduc Trans Mountain, long de 1.150 km, permettra de transporter du pétrole d’Edmonton, en Alberta au terminal de Burnaby, en Colombie-Britannique, d’où il sera exporté vers les marchés asiatiques. © (CBC)

Le projet d’oléoduc Trans Mountain, long de 1150 km, permettra de transporter du pétrole d’Edmonton, en Alberta au terminal de Burnaby, en Colombie-Britannique, d’où il sera exporté vers les marchés asiatiques. © (CBC)

Une diplomatie en coulisse pour faire débloquer l’impasse?

Catherine McKenna - CBC

Catherine McKenna – CBC

Catherine McKenna, ministre canadienne de l’Environnement et du Changement climatique, a précisé pour sa part lors du même point de presse que le fait que le premier ministre ne se mêle pas publiquement d’une dispute interprovinciale ne signifie pas que les choses n’avancent pas en coulisse.

Mme McKenna indique qu’il est possible de trouver une solution « sans drame ».
La semaine dernière, le nouveau gouvernement de la Colombie-Britannique , formé de la coalition du Nouveau Parti démocratique et du Parti vert, a menacé de faire dérailler l’ensemble du projet en proposant des changements à la réglementation provinciale qui entraînerait la tenue d’une série d’études sur l’efficacité des mesures d’intervention et de décontamination en cas de déversement.

La première ministre néo-démocrate de l’Alberta, Rachel Notley, a répliqué par des menaces de poursuites judiciaires. Puis, elle a annoncé, mardi, un boycottage de tous les vins de la Colombie-Britannique, un commerce annuel de 70 millions de dollars pour les viticulteurs.

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Rachel Notley, première ministre de l'Alberta. Photo: Radio-Canada.

Rachel Notley, première ministre de l’Alberta Photo: Radio-Canada.

Notre manque de pipelines nuirait à notre compétitivité avec les Américains

Trois grands projets de pipelines ont été rayés des planches à dessin au Canada au cours de la dernière année et cela freine la capacité de son économie de rivaliser efficacement avec la concurrence américaine, prévient un nouveau rapport de l’Institut C.D. Howe.

L’organisme de réflexion et d’analyse économique canadien affirme que l’échec des projets de l’oléoduc Énergie Est de TransCanada, du gazoduc de la vallée du Mackenzie qui serait parti de la mer de Beaufort, et du projet Northwest LNG en Colombie-Britannique accroît les difficultés pour les producteurs d’hydrocarbures du Canada

Le manque de pipelines pour rejoindre le marché a un impact énorme, selon M. Dachis. Cet engorgement retrancherait environ 5 $ aux profits générés par chaque baril de pétrole extrait d’un puits moyen dans l’ouest du Canada.

M. Dachis dit que le manque de pipelines pour acheminer les hydrocarbures jusqu’au marché demeure le pire obstacle à la compétitivité canadienne face aux États-Unis.

RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada

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Catégories : Économie, Environnement et vie animale, Politique
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