Un sondage mené 27 au 28 décembre 2017, auprès de 1 522 adultes canadiens, met en évidence le désintérêt à cotiser au REER à cause des dépenses concurrentielles. Photo iStock

Cotiser au REER : un pari pour les Canadiens malgré une économie qui carbure

L’économie canadienne a affiché un taux de croissance parmi les plus élevés du monde, dépassant la barre de 3 % en 2017. Bien que les perspectives pour 2018 s’annoncent toujours très solides, avec un taux de chômage tout aussi rassurant (5,9 %), et malgré une hausse de 0,1 point de pourcentage et une baisse de l’emploi de 88 000 en janvier, cette embellie réserve une bien curieuse surprise : celle de nombreux Canadiens qui peineraient à épargner en vue de leur retraite.

Un seul Canadien sur trois serait capable de cotiser avant l’échéance du 1er mars.

Un sondage de H&R Block Canada, entreprise spécialisée dans la préparation des déclarations de revenus, révèle des chiffres bien surprenants.

Le fait que près de la moitié des Canadiens (47 %) déclarent ne pas pouvoir du tout cotiser, ni à un régime enregistré d’épargne retraite (REER) ni à un compte d’épargne libre d’impôt (CELI), est révélateur d’une situation financière des plus préoccupantes.

Bien que le nombre de Canadiens cotisant à des REER ait augmenté depuis l’an dernier, 33 % (il s’agit de personnes qui envisagent de cotiser à un REER avant la date limite de cotisation) est encore un pourcentage bien faible. Les Canadiens devraient essayer de profiter des REER chaque année, lorsque c’est possible, pour les aider à atteindre leurs objectifs financiers, à maximiser leurs remboursements et à se préparer pour l’avenir. Lisa Gittens, conseillère fiscale principale à H&R Block
Le sondage en quelques repères clés :
37 % des Canadiens envisagent de cotiser à un REER en 2018;

Moins de femmes (49 %) que d’hommes (58 %) vont cotiser à un REER ou à un CELI. Les Canadiens âgés de 18 à 34 ans (44 %) sont les plus susceptibles de cotiser à un CELI cette année;

Les Canadiens âgés de 35 à 54 ans (43 %) sont les plus susceptibles de cotiser à un REER cette année avant la date limite;

Les Canadiens des provinces de l’Atlantique sont les moins enclins à cotiser à un REER ou à un CELI (seulement 42 % cotisent), tandis que les Manitobains sont les plus enclins à cotiser (66 % cotisent);

Les Albertains sont les plus enclins à cotiser à un REER avant la date limite (41 % cotisent), tandis que les Canadiens dans les provinces de l’Atlantique sont les moins enclins à le faire (23 % cotisent).

Passer en revue ses finances

Comment comprendre que de nombreux Canadiens décident de ne pas cotiser à un REER ou à un CELI, alors que l’économie se porte plutôt bien? Le taux d’emploi, surtout des emplois à temps plein, a augmenté par rapport aux 12 derniers mois (+414 000 ou +2,8 %), et le taux de croissance demeurerait au-dessus de la barre de 2 % cette année.

De nombreuses raisons peuvent expliquer pourquoi les Canadiens ne tirent pas parti des cotisations à un REER, notamment des exigences financières concurrentes qui permettent difficilement de mettre de l’argent de côté. Cependant, les Canadiens devraient savoir que chaque sou versé dans un REER est déductible d’impôt. H&R Block

Alors que l’échéance du 1er mars pour la cotisation à un REER pointe à l’horizon, H&R Block prodigue quelques conseils qui permettront aux retardataires de tirer pleinement profit des crédits et déductions associés au REER.

La première étape consiste à passer en revue les finances personnelles pour déterminer la somme à cotiser. Cela permettrait notamment de maximiser les remboursements à effectuer et de déduire les impôts à payer.

Johan Girard est spécialiste en impôt et porte-parole pour H&R Block Canada. Elle commente les résultats du sondage au micro d’Alice Chantal Tchandem.

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Johan Girard, porte-parole pour H&R Block Canada. Photo : H&R Block

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