L’économie du partage avance, mais sur fond de méfiance

En apparence, les rouages de la nouvelle économie 2.0 semblent tourner de plus en plus rapidement au Canada. Le service d’autopartage Maven de GM vient par exemple de débarquer cette semaine à Toronto, multipliant une offre de plus en plus abondante dans la plus grande ville du pays.

La flotte torontoise de Maven comprend seulement une quarantaine de véhicules de marque GM, ce qui est beaucoup moins que les flottes des deux autres principaux services d’autopartage de Toronto, CarShare et Zipcar, essentiellement composées de véhicules produits par les rivales de GM.

Cette première incursion au Canada du service Maven, offert dans 17 villes américaines, s’inscrit toutefois dans le cadre d’une stratégie ambitieuse du géant américain de l’automobile, qui tente de se réapproprier l’avenir d’une niche de l’industrie de l’automobile qui semblait lui échapper. La stratégie n’est pas neuve. Il y a deux ans, Citroën en France s’est liée stratégiquement à la plus petite compagnie montréalaise d’autopartage Communauto.

Quand on ne sait pas toujours avec qui on fait affaire…

Les lois pour protéger les consommateurs sont-elles adaptées à l’économie du partage? La réponse négative semble évidente. Il n’y a pas dans les faits grand-chose qu’un gouvernement québécois par exemple ou des cours de justice au Canada peuvent faire contre une compagnie qui siège en Californie.

En vérité, malgré l’importance de la couverture médiatique dédiée à l’économie du partage, ce n’est seulement que 1 Canadien sur 10 qui a eu recours à un service d’hébergement ou de transport entre particuliers de type Airbnb ou Uber entre novembre 2015 et octobre 2016.

L’économie de partage constitue peut-être maintenant un moteur de l’économie canadienne, mais elle n’est toujours évaluée qu’à un peu plus d’un milliard de dollars.

Écoutez

Les 18-34 ans font plus confiance et embarquent plus

 Photo : iStock

Photo : iStock

Signe d’une secousse des générations, près de 80 % des clients de Maven aux États-Unis sont âgés de moins de 30 ans.

Mais les plus vieux consommateurs canadiens demeurent plus méfiants par rapport aux nouveaux produits de l’économie du partage et à ceux qui les offrent à travers par exemple des sites de partages de biens comme AirBnb.

Les 18-34 ans au Canada sont les utilisateurs adultes les plus constants des services de réservation de voiture avec chauffeur comme Uber ou Lyft, avec une proportion équivalente entre hommes et femmes, selon les plus récentes données de Statistique Canada.

Les dépenses pour ces services de transport entre particuliers à partir d’une plateforme numérique représentent 241 millions de dollars sur les 12 mois de l’étude.

La rédaction recommande
Vancouver, capitale nord-américaine de l’autopartage 

Car2Go

Car2Go

RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Louis-Philippe Ouimet Radio-Canada

En complément

L’autopartage entre particuliers fait son entrée au Canada – RCI 

Attaque informatique contre Uber : 815 000 Canadiens potentiellement touchés – RCI 

Catégories : Économie, Internet, sciences et technologies, Société
Mots-clés : , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.