Un des centres Espace Amis de l'UNICEF Photo : Radio-Canada/Anyck Béraud

720 000 enfants rohingyas dans la ligne de mire des cyclones au Bangladesh

Triste destinée que celle des enfants rohingyas. Après avoir fui le Myanmar pour échapper à la violence, ils doivent à présent faire face aux multiples cyclones qui menacent leur vie et celle de leurs parents.

Des enfants pris entre violence et intempéries

L’UNICEF dépeint une situation des plus catastrophiques pour les enfants rohingyas.

Avec les cyclones qui s’annoncent pour bientôt, ces enfants, estimés à environ 534 000 refugiés au Bangladesh, n’auront plus accès aux services essentiels pour leur survie.

Les cliniques et les centres d’apprentissage vont fermer, leurs camps de fortune déjà trop précaires et insalubres qui leur sert d’abri risquent de disparaître, soufflés par des cyclones.

La situation n’est guère reluisante pour les 185 000 enfants rohingyas qui se trouvent toujours dans l’État de Rakhine au Myanmar.

Leur quotidien est marqué par la crainte de subir les mêmes types de violence et d’horreur qui ont poussé de nombreux membres de leur communauté à s’enfuir vers des cieux plus prometteurs.

« Environ 720 000 enfants rohingyas sont pris au piège, prisonniers de la violence et des déplacements forcés au Myanmar, ou coincés dans des camps surpeuplés au Bangladesh parce qu’ils sont dans l’impossibilité de retourner chez eux. C’est une crise qui ne peut pas être réglée par une solution miracle. Il faudra des années pour la résoudre, à moins que des efforts concertés ne soient déployés pour s’attaquer à ses causes profondes. »Manuel Fontaine, directeur des programmes d'urgence de l'UNICEF.

La densité des camps de réfugiés rohingyas. Novembre 2017. Photo : Radio-Canada/Anyck Béraud

Des enfants réfugiés rohingyas marchent le long d’un chemin étroit au site d’Unchiprang, dans le district de Cox’s Bazar, au Bangladesh, le 7 janvier 2018. © UNICEF/UN0157354/Nybo (Groupe CNW/UNICEF Canada)

Le cri du cœur de l’UNICEF

C’est la santé et la survie des peuples rohingyas dans leur globalité qui sont directement menacées.

La migration de ce peuple qui a tout laissé derrière lui pour échapper à l’une des pires violences de son histoire, et qui a trouvé refuge au Bangladesh depuis plus d’un an, se poursuit.

L’alarme que sonne l’UNICEF dans son nouveau rapport intitulé Lives in limbo : no end in sight to the theats facing Rohingyas children, marque les six mois du début du plus récent exode de réfugiés rohingyas au Bangladesh.

Alors que les inondations s’annoncent dans la région où ils se trouvent, l’UNICEF se préoccupe de la condition de ces populations vulnérables, dans l’impasse, privées de leurs droits fondamentaux.

Son cri du cœur s’adresse spécifiquement aux autorités du Myanmar, qui doivent rapidement permettre l’accès à l’État du Rakhine aux organisations humanitaires pour faciliter l’aide aux rohingyas qui y vivent dans le dénuement le plus total.

Elles doivent aussi travailler à l’apaisement des tensions sociales entre communautés, mais surtout reconnaître les droits fondamentaux des populations rohingyas : une garantie de sécurité, le droit d’être des citoyens à part entière, qui rêvent d’un avenir meilleur et de meilleures conditions de scolarisation pour leurs enfants.

L’UNICEF demande au gouvernement du Myanmar de mettre fin à la violence et à cette crise qui touchent les droits de la personne dans l’État de Rakhine. L’UNICEF fait notamment référence aux restrictions imposées à la liberté de mouvement des Rohingyas, et à leur accès extrêmement limité aux soins de santé, à l’éducation et aux moyens de subsistance, ce qui entraîne leur dépendance à l’aide humanitaire.

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Catégories : Immigration et Réfugiés, International
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