Anne Panasuk avec l'ancienne policière autochtone Suzanne Chilton. Photo: Radio-Canada/émission Enquête

Anne Panasuk primée pour un reportage sur les abus sexuels contre des mineurs dans des communautés autochtones

Il y a quelques jours, la reporter nationale Anne Panasuk et le réalisateur Emmanuel Marchand remportaient une médaille d’or pour un documentaire en information révélant des abus sexuels contre des mineurs dans certaines communautés autochtones du Québec.

Le reportage Le cercle vicieux, diffusé le 16 février 2017 à l’émission Enquête de Radio-Canada, s’est ainsi distingué parmi une sélection provenant d’une quarantaine de pays au New York Festivals World’s Best Television & Films.

Anne Panasuk, anthropologue de formation, a été d’abord engagée par Radio-Canada à Sept-Îles. Cela lui a permis de bâtir des liens avec les communautés autochtones de cette région de la Côte-Nord du Québec.

Lorsque des femmes innues ont voulu dénoncer des abus sexuels dont elles ont été victimes dans leur propre communauté, c’est à cette journaliste qu’elles ont fait appel.

Maryse Jobin s’est entretenue avec la lauréate Anne Panasuk, qui explique que l’honneur de ce prix revient à ces femmes qui ont eu le courage de rendre public leur calvaire.

Écoutez

La journaliste Anne Panasuk tente d’obtenir une entrevue sur le terrain pour son reportage Le cercle vicieux Photo : Radio-Canada

« La question du cercle vicieux, ça a commencé comme ça. Une femme m’appelle un samedi matin, elle me dit : « J’essaie de porter une plainte contre le chef de ma communauté qui m’a abusé alors que j’étais mineure et on ne veut pas prendre ma plainte, la police autochtone ne veut pas prendre ma plainte » […] Et là une autre entre en communication avec moi par messenger […] C’est alors que j’ai décidé de faire quelque chose, mais en disant aux femmes : « Attention, je ne sais pas comment on va raconter ça parce que je veux pas attiser le racisme envers les communautés autochtones. » Parce que les gens vont dire comment se fait-il qu’il y ait autant de pédophilie et autant d’abus sexuels? Bien, il y a autant d’abus sexuels parce qu’on a vraiment, permettez le terme québécois, magané une ou deux générations avec les pensionnats, avec les écoles résidentielles comme on dit en anglais. » Anne Panasuk, journaliste

Catégories : Autochtones, Société
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