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La GRC participe au plus grand coup de filet international contre des pirates du web

La Gendarmerie royale du Canada a exécuté un mandat de perquisition à Toronto dans le cadre d’une opération policière internationale qui a permis aux enquêteurs de neutraliser un site web établi comme la plus importante source mondiale d’attaques par saturation qui paralysent des sites en les bombardant de demandes.

L’enquête dirigée par des experts néerlandais et britanniques, en collaboration avec l’agence policière Europol et la GRC, a mené non seulement à une série d’arrestations, mais aussi à la saisie du site webstresser.org.

Selon Europol, webstresser.org comptait 136 000 abonnés responsables de quatre millions d’attaques contre des banques, des gouvernements, des forces policières et l’industrie du jeu.

Ce site permettait à n’importe qui de lancer de telles attaques, qui nécessitaient auparavant des connaissances informatiques importantes. Selon l’agence policière, les utilisateurs du site n’avaient qu’à débourser 15 euros (23 $ CA) pour perpétrer leur méfait.

Le site web a été saisi par l’Interpol grâce notament à la GRC…

Aide-mémoire…
Le Canada a ratifié en 2015 la Convention sur la cybercriminalité du Conseil de l’Europe, également connue sous le nom de « Convention de Budapest ».
La Convention de Budapest offre aux États signataires des outils juridiques susceptibles de les aider à enquêter sur la criminalité informatique et de poursuivre en justice les auteurs de ces crimes.
L’un des intérêts de la Convention de Budapest est qu’elle facilite la coopération des États sur la cybercriminalité, un phénomène qui transcende désormais les frontières nationales.

Une attaque informatique par saturation consiste à envoyer des milliers de messages depuis des dizaines d’ordinateurs, dans le but de submerger les serveurs d’une société, de paralyser pendant plusieurs heures son site web et d’en bloquer ainsi l’accès aux internautes. Photo Credit: GI / NurPhoto

Des arrestations au Canada et des saisies

Photo : Facebook

La GRC indique que l’enquête au Canada a commencé tardivement, en novembre 2017, à la suite d’une demande de collaboration du Royaume-Uni pour rassembler des preuves. Les enquêteurs britanniques avaient découvert un possible lien au Canada.

Des administrateurs du site ont été arrêtés mardi au Canada, au Royaume-Uni, en Croatie et en Serbie. Le service illégal a été neutralisé et des ordinateurs et autres infrastructures ont été saisis aux Pays-Bas, aux États-Unis et en Allemagne.

D’après les autorités policières de la Croatie, un jeune homme de 19 ans, identifié comme le propriétaire de webstresser.org, est détenu et accusé d’«actes criminels graves contre des systèmes informatiques, des programmes et des données». Des gestes passibles d’une à huit années d’emprisonnement.

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La police de Toronto a révélé, ce mois-ci, plusieurs détails de l’enquête qui a commencé il y a quatre ans lorsque des enquêteurs britanniques ont découvert un réseau sur le web qui diffusait, enregistrait et distribuait des scènes montrant des enfants être sexuellement agressés.

RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada

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