La grippe espagnole, une des pandémies les plus meurtrières de l'histoire Photo : Radio-Canada

50 000 personnes sont mortes de la grippe espagnole il y a 100 ans au Canada

Le 100e anniversaire de la pandémie de grippe espagnole se prépare activement au Canada. La somme de 854 000 $ vient d’être allouée par le gouvernement fédéral à deux organismes pour la commémoration de ce triste épisode de l’histoire du pays.

Une plateforme numérique pour les étudiants

Les organismes de bienfaisance Testaments et Sound Venture recevront respectivement 399 500 $ et 455 000 $ pour la réalisation de projets dans le cadre de cette commémoration. Parmi ces projets, la mise sur pied d’une plateforme numérique novatrice pour les étudiants et la production d’un documentaire soulignant les effets dévastateurs de la pandémie sur l’ensemble de la population canadienne.

Ces projets permettront aussi de souligner la façon dont le Canada s’est organisé pour arrêter les ravages de cette maladie qui a fait près de 50 000 victimes au pays.

Ce triste épisode largement méconnu mérite plus que jamais d’être raconté. C’est pourquoi le gouvernement du Canada est fier de participer aux efforts d’organismes comme Testaments.ca et Sound Venture Productions qui permettent aux Canadiens, notamment les jeunes, de mieux connaître ce moment marquant de notre histoire.Mélanie Joly, ministre du Patrimoine canadien

Patients atteints de la grippe espagnole et infirmières dans un auditorium d’Oakland, aux États-Unis, en 1918 Photo : Bibliothèque publique d’Oakland/Edward A. Rogers

Deux hypothèses sur l’origine de la pandémie

André Champagne explique que la grippe espagnole se serait d’abord répandue dans un camp militaire du Kansas. Des soldats américains débarqués au port de Bordeaux auraient été le vecteur de transmission du virus en Europe. Selon une autre hypothèse, des oiseaux migrateurs en provenance d’Asie auraient propagé la grippe. La mort, atroce et rapide, survenait à la suite d’accumulation de liquide dans les poumons. À l’époque, de nombreuses personnes croyaient faussement se protéger de l’épidémie en portant un masque. Ce n’est que récemment, grâce au séquençage et à la reconstitution du virus, que les scientifiques ont pu comprendre les secrets de « la grande tueuse ». Ils en tirent des leçons pour combattre la prochaine pandémie de grippe.

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 La grippe espagnole de 1918 racontée par l'historien André Champagne

Une pandémie mondiale avec des ravages dans toutes les couches de la population

Il n’y a pas qu’au Canada que cette pandémie a durement frappé. À l’échelle de la planète, ses victimes se sont aussi comptées par millions.

Pandémie de 1918 : la grande tueuse Date de diffusion : 29 juin 2002
La grippe espagnole de 1918 fait en quelques mois plus de victimes que la Première Guerre mondiale en quatre années de batailles.

Elle a provoqué de 20 à 40 millions de morts, alors que la guerre a fauché 10 millions de personnes.

Au Canada, 50 000 personnes en meurent, dont 14 000 au Québec, province la plus touchée.

La grippe tue en majorité les adultes en bonne santé, moins de trois jours après l’apparition des premiers symptômes.

Certains sont terrassés en 24 heures et meurent de détresse respiratoire.

« Le 100e anniversaire de la pandémie de grippe de 1918 nous donne l’occasion de réfléchir aux répercussions historiques de la pandémie et de mettre en lumière les progrès importants du Canada en matière de préparation en cas de pandémie, à commencer par la surveillance améliorée, les diagnostics de laboratoire et la mise au point de vaccins contre la grippe. Grâce à notre capacité actuelle de caractériser génétiquement les virus de la grippe en laboratoire et de développer rapidement un nouveau vaccin contre le virus pandémique, nous pouvons maintenant sauver un nombre incalculable de vies. » Theresa Tam, administratrice en chef à l'Agence de la santé publique du Canada

Catégories : Santé, Société
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