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L’intimidation en raison du surpoids cause de graves problèmes à l’adolescence

Nous vous parlions mercredi d’adolescence et de ressources d’aide dans des moments de creux de vague, de perte d’estime de soi, etc.

Il est vrai qu’à cet âge, on souhaite être « comme les autres », faire partie du groupe, et, surtout, ne pas être la cible de quolibets, de taquineries qui, trop souvent, deviennent carrément de l’intimidation, dès que notre différence est trop… différente.

Parlez-en à celles et à ceux qui ont un surplus de poids.

On a un surplus de poids oui. Quand cela devient source de méchanceté et d’intimidation, on souffre d’un surplus de poids.

Même lors de ces années qui précèdent l’adolescence, l’enfance, les années du primaire, le « gros », la « grosse » sont des cibles idéales à la petite méchanceté naissante.

Mais ce n’est qu’une blague.

De fait, c’est ce qu’on dit. Le gros et la grosse se le disent aussi pour arriver à rire avec le groupe, à en faire partie, même seulement sur les bords.

Des piques au cœur qui laissent des traces longtemps dans l’âge adulte.

Ce qui est terrible, c’est qu’avec quelque 20 % des adolescents intimidés en raison de leur poids au Québec et toute la stigmatisation et les séquelles qui s’en suivent, la prévention y est pour ainsi dire nulle, dans les deux sens du terme.

Annie Aimé, professeur au Département de psychoéducation et de psychologie, Université du Québec en Outaouais, campus de Saint-Jérôme

« Ce n’est pas une forme d’intimidation comme les autres, car elle est plus prévalente. Cela cause une grande détresse. Et au secondaire, c’est encore plus important. »

Annie Aimé, professeur au Département de psychoéducation et de psychologie, Université du Québec en Outaouais, campus de Saint-Jérôme

Lors du 86e congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS), qui se déroulait à l’Université du Québec à Chicoutimi du 7 au 11 mai dernier, la professeure Aimé présentait les premiers résultats de la recherche qu’elle et des collègues mènent auprès d’enfants du primaire et d’adolescent du secondaire.

Près de 20 % d’entre eux sont victimes d’intimidation liée au poids, explique Annie Aimé au micro de Raymond Desmarteau.

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Plus:

Informations pour les adolescents sur l’intimidation à l’égard du poids.

Catégories : Santé, Société
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