Nanaimo en Colombie-Britannique. par Braveheart - Image:Nanaimo Skyline 2005-08-02.jpg, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=867075

À Nanaimo, certains Autochtones pourront enfin accéder à un logement décent

Parmi les principaux obstacles à l’épanouissement des peuples autochtones du Canada figure en bonne place l’accès à un logement décent, avec pour conséquence la promiscuité et la propagation de maladies infectieuses, dont la tuberculose.

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La pauvreté infantile touche un enfant sur deux au sein des réserves amérindiennes. Photo : Radio-Canada

Le surpeuplement des logements autochtones favorise la résistance aux antibiotiques

Les communautés autochtones du nord de la Saskatchewan sont particulièrement vulnérables aux infections bactériennes résistantes aux antibiotiques, comme celles du staphylocoque doré. Une situation causée notamment par le mauvais état et le surpeuplement des logements.

Un texte deMiriane Demers-Lemay

Grâce à un partenariat entre le gouvernement du Canada et de la Colombie‑Britannique, le Nanaimo Aboriginal Centre, la Ville de Nanaimo et le district régional de Nanaimo, certains habitants vont pouvoir améliorer leur condition de vie moyennant un loyer au coût modique.

Priorité aux aînés, aux jeunes et aux familles avec enfants 

Le nouvel ensemble de maisons en rangée du Nanaimo Aboriginal Centre est situé au 1406, chemin Bowen. Il compte 25 logements destinés aux aînés, aux jeunes qui apprennent à vivre de façon autonome et aux familles avec de jeunes enfants. L’ensemble est aussi doté de divers services, comme une salle commune pour les activités culturelles, une aire de jeu pour les enfants, un jardin communautaire et une cour intérieure. Il est également certifié maison passive, ce qui signifie qu’il utilise moins d’énergie que les bâtiments construits selon les normes traditionnelles et que ses coûts d’exploitation sont moins élevés.

Adam Vaughan, secrétaire parlementaire du ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, et Chris Beaton, directeur général, Nanaimo Aboriginal Centre. (Groupe CNW/Société canadienne d’hypothèques et de logement)

C’est l’annonce qu’ont faite aujourd’hui Adam Vaughan, secrétaire parlementaire du ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Doug Routley, député provincial de Nanaimo‑Nord Cowichan, au nom de l’honorable Selina Robinson, ministre des Affaires municipales et du Logement, Bill McKay, maire de Nanaimo, en compagnie de représentants du Nanaimo Aboriginal Centre.

L’accès à des logements sécuritaires et abordables pour les peuples autochtones est essentiel pour bâtir des communautés fortes et inclusives. L’inclusion d’installations familiales et d’un espace réservé aux activités culturelles autochtones montre que le logement ne signifie pas seulement de mettre un toit sur la tête des personnes qui en ont besoin, mais également de créer une vie communautaire dynamique. Scott Fraser, ministre des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation
Faits en bref
L’immeuble de deux étages à ossature de bois compte 3 logements de 2 chambres, 12 logements de 3 chambres, 4 studios et 6 logements d’une chambre de style maison en rangée.

Le gouvernement du Canada, par l’entremise de la SCHL, et le gouvernement de la Colombie-Britannique, par l’entremise de BC Housing, ont versé ensemble environ 4,6 millions de dollars par l’intermédiaire du Fonds consacré à l’infrastructure sociale.

La Ville de Nanaimo a cédé des terrains évalués à 770 000 $ au Nanaimo Aboriginal Centre, en plus de renoncer aux frais de construction et aux prélèvements sur les coûts de construction, ce qui représente un montant de 221 000 $. Le district régional de Nanaimo a versé une subvention de 15 000 $ pour la conception de ce type de maisons passives

Inauguration de maisons abordables pour les peuples autochtones à Nanaimo. (Groupe CNW/Société canadienne d’hypothèques et de logement)

Problème d’accessibilité

Étant donné qu’il s’agit de logements locatifs, l’accessibilité demeure un enjeu important au sein des communautés autochtones qui comptent parmi les plus vulnérables du pays.

Selon le récent recensement de Statistique Canada, 80 % de la population autochtone a un revenu en dessous du seuil de pauvreté.

La question qui se pose est de savoir comment, dans une telle situation, il serait possible pour ces populations de louer des logements modernes, malgré la modicité des prix.

Il serait peut-être souhaitable d’envisager la gratuité dans les cas les plus désespérés.

Une analyse des données permet de constater que les résidents de 81 % des régions identifiées comme étant des communautés autochtones ont un revenu médian sous le seuil de la pauvreté, fixé à 22 133 $ pour une personne seule par Statistique Canada. À l’échelon le plus bas, le revenu médian dans 27 communautés ne dépasse même pas 10 000 $ par année.

En données absolues, 297 communautés sur un total de 367 se retrouvent dans cette situation de pauvreté, ce qui ne laisse que 70 communautés où le revenu médian se trouve au-dessus du seuil de la pauvreté.

Sources : Société canadienne d’hypothèques et de logement, Radio-Canada et RCI

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Catégories : Autochtones, Politique, Société
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